On estime qu’aujourd’hui, environ 30 % des Français souffrent d’allergie au pollen. C’est deux fois plus que dans les années 1990. Actuellement, les 3/4 de la France sont touchés par les pollens de bouleau. Et, dans une moindre mesure, par ceux de platane, de cyprès, de frêne, de saule, de peuplier, de graminées…
Une augmentation qui va se poursuivre
L’augmentation des allergies au pollen n’est pas près de s’arrêter ! D’après Samuel Monnier, responsable communication du Réseau national de surveillance aérobiologique, interviewé par nos confrères du Huffington Post « Depuis 40 ans, on observe une augmentation des quantités de pollens sur tous nos capteurs et sur toute la France. » Et Catherine Quequet, allergologue, de compléter : « La moitié de la population sera concernée par tout type d’allergie d’ici 2050. » Ce n’est pas réjouissant…
Deux responsables
Cette augmentation des allergies au pollen est due à deux causes :
- La pollution de l’air et notamment les particules fines de dioxyde d’azote et d’ozone. Pour Samuel Monnier « elles viennent fragiliser les voies respiratoires des individus, et les pollens y rentrent plus profondément. » La pollution atmosphérique entraîne aussi une déformation des parois des grains de pollen qui se rompent plus facilement. Sans oublier la hausse de concentration en dioxyde de carbone ou gaz carbonique. Et, avertit Samuel Monnier : « plus il y en a, plus les plantes vont se développer et émettre du pollen qui est plus allergisant. »
- Le réchauffement climatique qui entraîne un allongement des saisons et donc des périodes de pollinisation, et sur leur précocité. Ainsi, les hivers sont de plus en plus doux. L’hiver 2023-2024 se place au 3ème rang des hivers les plus chauds en France ! La température moyenne a été supérieur de 3,6 degrés par rapports aux normales comprises entre 1990 et 2020. Il se situe juste derrière les hivers de 2016 et de 2020. Avec le réchauffement climatique, les arbres fleurissent plus vite et diffusent davantage de pollen.
Planter des arbres non allergisants
Face à cette augmentation des allergies qui va se poursuivre dans les années à venir, que faire ? Il est vivement conseillé de s’orienter vers la plantation d’arbres dont le potentiel allergisant est faible ou négligeable. C’est le cas, par exemple, du charme-houblon, du genévrier, du thuya, du robinier, du châtaignier, du noyer, du mûrier blanc, du pin, du peuplier, de l’if. Le choix est vaste !
