Y-a-t-il un point commun entre les bons élèves à l’école ? Il semblerait que oui à en croire les recherches menées par l’université de Toronto, celle de Floride et celle de Northwestern. Des scientifiques se sont penchés sur la question de la réussite scolaire en fonction du mois de naissance de l’élève, comme le rapporte l’étude publiée dans le National Bureau of Economic Research en 2017. Pour cela, les scientifiques ont analysé les données relatives à la scolarité de près de 1,2 million d’enfants âgés entre 6 et 15 ans suivant une scolarité générale. Des récurrences sont apparues sur certains mois de naissance. "L’âge de départ de l’école et le développement cognitif" de l’enfant sont, en effet, des éléments qui ont été pris en compte pour identifier le type d’élève prédisposé à être bon à l’école.
Les enfants nés au mois d'août défavorisés
Pour contextualiser, cette étude réalisée aux Etats-Unis rappelle que les enfants y intègrent l’école à partir de l’âge de cinq ans. L’anniversaire doit être fêté au maximum avant la rentrée de septembre. Résultat : selon les statistiques, les enfants nés au mois d’août sont donc ceux qui rencontreraient le plus de problèmes à l’école. Ils intégreraient plus tôt que les autres le circuit scolaire et auraient par conséquent plus de difficultés à suivre le rythme par rapport à des enfants légèrement plus âgés qu’eux. Globalement, les enfants les plus jeunes dans une classe sont ceux qui peuvent souffrir du défi scolaire au quotidien. De leur côté, les enfants plus âgés dans la même classe auront plus de facilités. En France, la rentrée scolaire se déroule selon l’âge célébré au cours de l’année civile. Par conséquent, les plus jeunes de la classe sont nés en décembre.
En France : les élèves nés en janvier avantagés ?
Si l’on transpose les données de cette étude à la France, on pourrait donc considérer que les meilleurs élèves seraient les plus âgés dans une classe, donc ceux nés en janvier. Ils bénéficieraient d'une certaine maturité cognitive et d’une meilleure aisance physique. Selon Lucie Rose, psychologue de l’enfance, interrogée par le Figaro Étudiant, "si vous prenez un enfant qui a 10 mois d’écart par rapport à d’autres dans sa classe au CP, cela peut représenter une grande différence en termes de développement cognitif ou encore d’apprentissage de la lecture. L’impact délétère peut se situer au niveau de la confiance en soi." Cette différence s’atténue avec le temps et ne s’appuie que sur des données statistiques. Chaque enfant est différent !