Depuis le 1er janvier 2018, tous les enfants nés après cette date ont l’obligation de réaliser 11 vaccins différents (la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’infection à Hæmophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole).
Heureusement, nous souligne Andreas Werner, pédiatre et président de l’AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire), « la couverture vaccinale de ces 11 vaccins est excellente, au-delà de 95 % ». Néanmoins, il faut souvent redoubler d’imagination pour réussir à distraire les enfants lorsque le médecin ou le pédiatre leur administre l’injection. En effet, la sensation de pincement n’est jamais très agréable pour eux et peut donc rapidement entraîner des pleurs.
Un vaccin par voie nasale
Pourtant, il y a à l’étranger une solution pour éviter toutes ces difficultés. En effet, comme nous l’explique Andreas Werner, « ce qui existe dans les autres pays mais qui n’est pas encore commercialisé en France, ce sont des vaccins par voie nasale. C’est-à-dire qu’on n’est pas obligé de faire des piqûres mais à la place on fait une petite pulvérisation dans le nez. Ça ne fait absolument pas mal et ça vaccine contre la grippe ».
Effectivement, les vaccins par voie nasale ne sont pour l’instant possibles que pour la grippe. Ce qui pourrait néanmoins s’avérer très utile du fait que depuis l’année dernière, la vaccination antigrippale est désormais recommandée chez les jeunes de 2 à 18 ans.
Toutefois, le pédiatre nuance : « C’est un peu plus cher que le vaccin en piqûre, et je pense d’ailleurs que c’est la raison pour laquelle ce n’est pour le moment pas commercialisé en France, mais c’est pourtant super parce que ça embête beaucoup moins les enfants ».
Qu’en est-il des autres maladies ?
Le 10 mars 2023, une équipe de chercheurs internationaux, sous la direction de Camille Locht, chercheur de l’Inserm, a publié dans The Lancet, les résultats encourageants d’un vaccin en spray nasal contre la coqueluche. Maladie bénigne pour les adultes, mais très dangereuses pour les enfants. Par ailleurs, comme mentionné précédemment, grâce à une excellente couverture vaccinale, les décès de nourrisson, en France, des suites d’une contamination restent rares.