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Victime de harcèlement scolaire à 12 ans, il livre un témoignage déchirant : "Ça fait mal, je me sens tout seul"

Publié le par Guillaume Botton

Alors que le gouvernement vient d’annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire, le témoignage poignant de Damien, collégien en classe de 4ème, rappelle malheureusement l’ampleur du fléau.

En moyenne, un enfant par classe est victime de harcèlement scolaire. Derrière ce chiffre révélé par la nouvelle ministre de l’Educaton nationale, Nicole Belloubet, ce 12 janvier, et issu d’une grande enquête réalisée sur tout le territoire, se cachent des récits d’élèves qui chaque jour vivent l’enfer. C’est le cas de Damien, 12 ans, élève de 4ème dans un établissement d'Île-de-France. L’adolescent a livré, ce 13 décembre, un témoignage déchirant à BFMTV, dans lequel il raconte le harcèlement qu’il subit quotidiennement depuis des mois. Victime d’insultes et de menaces le visant lui et sa famille, le jeune garçon est également la cible d'injures racistes.

Victime de harcèlement à cause de sa couleur de peau

Il raconte la genèse de son cauchemar : "Il (son harceleur, ndlr) a commencé à me traiter de noms, à m’humilier. Vu que les gens rigolaient, ça l’a poussé à le faire encore plus. C’était quasiment tous les jours. [...] On m’a dit que j’étais un rôti de poulet à cause de ma couleur de peau, on m’a aussi dit un jour que quelqu’un allait ramener son cousin pour qu’il me bastonne" confie-t-il à la chaîne info.

Il prend alors son courage à deux mains et alerte le corps enseignant. Une tentative vaine, Damien n’étant pas écouté. Pis. Au tout début du mois de février, une nouvelle fois harcelé dans la cour du collège, Damien est puni par son professeur d'EPS. "Lundi quand j’ai dit au prof de sport, il m’a quand même puni. Ça fait mal, je me sens tout seul, je trouve que c’est injuste"  assure-t-il, ému.

 

Le rectorat propose un changement d'école, les parents refusent

La goutte d’eau de trop pour ses parents qui, non seulement décident de porter plainte contre le harceleur, mais également de retirer leur fils de l'établissement scolaire. Le rectorat leur a alors proposé un changement d'établissement, ce que les parents ont refusé : "Ce n’est pas au harcelé de partir de l’établissement, mais c’est le harceleur qui devrait partir. Moi il me dit ‘maman tu as déjà tout fait, mais tu n’arrives pas à m’aider'", explique la maman de Damien à BFMTV. Et en effet, depuis un décret paru au Journal officiel en août 2023, un élève coupable de harcèlement scolaire ou de cyberharcèlement envers l’un ou l’une de ses camarades doit normalement quitter l’établissement dans lequel il se trouve et non l’inverse. Seulement, actuellement en vacances, Damien ne sait donc toujours pas où il sera scolarisé lorsque les cours reprendront, dans une dizaine de jours.

Victime ou témoin de harcèlement scolaire, un numéro gratuit, anonyme et confidentiel est disponible 7 jours sur 7, de 9h à 23h : le 3018.

Oui
il y a 3 mois
Un téléphone ne doit pas perturber des cours et donc des apprentissages. Il devrait donc naturellement rester à l'entrée de l'établissement scolaire e...
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Lire 16 arguments Oui
Photo de profil de Jyline Roncin
25 points
Non
il y a 3 mois
Non, MAIS de quel âge parle t'on ? Les petits de primaire ne devraient pas avoir à se servir d'un téléphone.. Ils sont assez bien entourés par les en...
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