Vaccins : l’astuce imparable d’un pédiatre pour rassurer les parents hésitants

Publié le par Gaëlanne Biarez

En collaboration avec Andreas Werner (Pédiatre et président de l'AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire))

En tant que parent, devoir faire une batterie de vaccins à ses enfants n’est pas toujours rassurant. À l’occasion de la semaine de la vaccination, Andreas Werner, pédiatre et président de l’AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire), nous révèle donc son astuce pour rassurer les parents inquiets.

Lorsqu’ils sont petits, les enfants sont plus susceptibles de répondre sévèrement aux virus qui nous entourent. C’est notamment pour cette raison que depuis le 1er janvier 2018, tous les enfants nés après cette date ont l’obligation de réaliser 11 vaccins différents (la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’infection à Hæmophilus influenzae b, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole).

Toutefois, en tant que parent, nous ne sommes pas toujours rassurés de voir nos enfants se faire injecter quelconque produit pouvant causer des effets secondaires. Certains y sont même réfractaires. Difficile donc pour les médecins de rassurer ces parents inquiets.

Pour Andreas Werner, pédiatre et président de l’AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire), « l’argument le plus important à mon cabinet, c’est de dire aux parents que je vaccine mes patients contre les mêmes maladies contre lesquelles je vaccine mes enfants ». En effet, quoi de mieux pour se sentir en confiance que d’entendre son médecin parler de sa propre expérience.

« La grande majorité des personnes hésitantes ne le sont plus »

De plus, les mentalités semblent de plus en plus évoluer. Comme nous souligne Andreas Werner, « avant l’obligation vaccinale de 2018, il y avait énormément de discussions autour des vaccins. Depuis, elle a beaucoup changé la donne ». Chose qui s’explique selon lui, par le fait que « le gouvernement a pris une position claire en faveur de la vaccination, ce qui a énormément rassuré les Français ».

Le spécialiste indique d’ailleurs que « la grande majorité des personnes hésitantes ne le sont plus. Il est relativement facile de les rassurer et leur expliquer qu’il s’agit maintenant d’une obligation sociale ». Pour lui, ce changement témoigne aussi d’une nécessité technique et pédagogique : « Il y a aussi beaucoup moins d’hésitants parce qu’il y a des gens qui veulent que leurs enfants aillent en crèche. S’ils ne sont pas vaccinés, ils ne peuvent pas aller en crèche, ils n’iront même pas chez la nourrice ».

La résistance des « anti-vax »

Les seules personnes qui pour l’instant semblent toujours autant opposées à la vaccination sont celles qu’on appelle « anti-vax ». Andreas Werner explique, « on peut faire tout ce qu’on veut, ils ne vaccineront pas leurs enfants. Ils sont contre parce que sur internet, il y a plein de trucs complotistes contre les vaccins ».

Une situation à laquelle le pédiatre ne souhaite pas se résoudre « Je leur recommande de le faire, et je leur en reparle à chaque fois mais au bon d’un moment, ça les gonfle donc ils changent de médecin. Mais bon c’est notre travail aussi, la répétition éternelle et faire de notre mieux pour l’enfant qui nous est confié ».

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, « la couverture vaccinale des 11 vaccins est excellente, au-delà de 95 % ». Rassurons-nous, l’heure n’est donc pas à la panique.

Oui
il y a 6 jours
Oui, bien sûr. Mais cela n'a jamais été fait, tout comme le fait d' enseigner l'empathie à l'école. Dans un but bien précis, de la part de nos gou...
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Photo de profil de Dorothée L
18 points
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il y a 14 jours
À l'école on apprend déjà à devenir citoyen, quelques droits, quelques règles de société, avec la philosophie on apprend à réfléchir sur le sens, la c...
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