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Vaccin contre le papillomavirus : après la mort d’un adolescent, l’ANSM met à jour ses consignes

Publié le par Jérémy Puech

A la suite de la mort d’un adolescent fin octobre, après une chute consécutive à un malaise, l’ANSM a mis à jour les consignes de « surveillance post-vaccination » contre le papillomavirus.

Dans un document publié sur son site Internet mardi, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce qu’elle a actualisé les consignes de « surveillance post-vaccination »des adolescents ayant été vaccinés contre le papillomavirus humain. L’un des principaux effets indésirables du vaccin étant le risque de « malaise », « il est important que des mesures simples soient mises en place afin d’éviter toute blessure : les personnes vaccinées doivent rester allongées (sur des tapis de sol ou couvertures) ou assises par terre adossées à un mur dans un espace dégagé », précise l’agence. Pour rappel, un collégien avait fait une chute mortelle après un malaise post-vaccinal il y a deux semaines.

Des malaises « peu fréquents et rapidement résolutifs »

Jusqu’alors, depuis l’ouverture de la vaccination aux collégiens en octobre, les consignes était la suivante : une surveillance des élèves dans le quart d’heure suivant l’injection, sans préciser dans quel cadre. Une note de l’ARS (agence régionale de santé) Île-de-France publiée en juin expliquait ainsi que les élèves devaient être assis sur « des chaises » ou « des fauteuils », et préconisait d’allonger les élèves victimes de malaise. Dans son communiqué, L’ANSM précise que les malaises post-vaccinaux, parfois de brèves pertes de connaissance, sont « peu fréquents et rapidement résolutifs », peuvent correspondre à une réaction psychogène à l’injection et « peuvent s’accompagner de tremblements ou de raideurs ».

Une enquête pour homicide involontaire

« Dans de très rares cas, certains effets indésirables peuvent être graves ou inattendus (non mentionnés dans le RCP et la notice) et doivent être déclarés auprès du centre régional de pharmacovigilance ou sur le portail : signalement.social-sante.gouv.fr. » conclut ce communiqué, destiné aux professionnels de santé.

Ce changement de consigne intervient donc à la suite du décès d’un élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique) fin octobre, des suites d’une lourde chute. Le parquet de Nantes, qui a ouvert une enquête pour homicide involontaire, avait indiqué que « le collégien, qui ne se sentait pas bien peu de temps après l’injection, a été assis sur une chaise et est tombé en arrière sur la tête après un malaise ».

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