Gabriel Attal a repris le portefeuille de l'Éducation nationale lors d'un remaniement gouvernemental orchestré l'été dernier. L'homme politique avait déjà fait plusieurs annonces dès la rentrée suivante, laissant deviner qu'une grande vague de réformes allait se mettre en place progressivement. Après s'être exprimé au sujet du harcèlement scolaire et de la manière dont il souhaitait lutter contre avec la Première dame Brigitte Macron et l'implication de tout le gouvernement, Gabriel Attal a de nouveau annoncé un plan important appelé le "choc des savoirs" avec, entre autres, la refonte du collège et la création de groupes de niveaux qui sont loin de faire l'unanimité.
De surcroît, le ministre de l'Éducation nationale a évoqué la semaine dernière "un sursaut pour l'avenir de notre école" auprès de Franceinfo, avant de faire un pas de plus vers le rétablissement du port de l'uniforme à l'école. Tout en alertant sur la baisse du niveau des élèves, il a évoqué une expérimentation de grande ampleur sur le port de l'uniforme pour déterminer son efficacité bien qu'il ne soit "pas encore convaincu que ce soit une solution qui permettrait de tout régler" . Il devait en dévoiler les grandes lignes avant les fêtes de fin d'année, mais nos confrères de France Info disposent déjà d'informations majeures qui permettent de comprendre comment cette expérimentation va être supervisée.
Quatre villes et deux départements déjà prêts
Sont concernés les écoles primaires, les collèges et les lycées, partout où "les collectivités se portent volontaires". "L'expérimentation doit commencer en septembre 2024, à la rentrée, voire dès le printemps pour les collectivités les plus motivées", explique le média en citant plusieurs grandes villes comme Nice, Perpignan, Reims et Tourcoing, de même que les deux départements de l'Allier et des Alpes-Maritimes, ou même la région Auvergne-Rhône-Alpes. "Le nombre d'établissements testeurs est limité, puisque la mesure sera en partie financée par l'État", stipule France Info le lundi 11 décembre.
Un kit à 200 euros par enfant
Dans le détail, chacune des familles concernées par cette expérimentation devrait recevoir au total cinq polos, deux pulls et deux pantalons pour chaque enfant. Ce sont les informations qui ont d'ores et déjà été transmises aux collectivités locales désireuses de participer à l'expérimentation. "Chaque enfant aura droit à un vêtement neuf de rechange par an, si le modèle devient trop court ou s'il est abîmé par exemple", précise-t-on d'entrée de jeu. Le kit fourni par l'établissement coûterait 200 euros, mais les parents n'auraient rien à débourser pour habiller leur enfant. "La piste privilégiée est celle d'un financement à moitié par l'État, à moitié par la mairie, le département ou la région volontaire", toujours selon Franceinfo.
Si la tenue devrait être la même sur l'ensemble du territoire, certains ajustements pourraient être possibles à l'échelle locale, avec l'ajout d'un écusson par exemple. De même que la question de différencier les uniformes masculins et féminins reste pour le moment en suspens, tout comme celles de proposer des tenues spécifiques pour les saisons froides et chaudes (jupes, bermudas, polo sans manches...), et des blouses pour les tout-petits dans les écoles maternelles. Réponse dans les prochaines semaines.