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« Une tenue républicaine est exigée à l’école », affirme le ministre de l’Education nationale

Publié le par Ysabelle Silly

Jean-Michel Blanquer donne des consignes pour s’habiller correctement à l’école. Une réponse à la polémique de collégiennes et de lycéennes qui défendaient le port du short, de la jupe et du tee-shirt courts sur les réseaux sociaux. 

On « ne vient pas au collège en short, sauf pour faire de l’éducation physique et sportive », a estimé le ministre de l’Education nationale sur RTL, Jean-Michel Blanquer.

Que ce soit à l'école, au collège et au lycée, le ministre de l'Education nationale a appelé à la « sobriété » vestimentaire. « Il est important d'arriver à l'école dans une tenue correcte », a-t-il résumé lundi matin au micro de nos confrères de RTL.

Ces déclarations et ce sursaut font suite aux polémiques lancées par des adolescentes sur les réseaux sociaux. En effet, des collégiennes et lycéennes défendent le port de la mini-jupe ou du « crop top » (tee-shirt court), interdits dans certains établissements. 

« Vous n’allez pas à l’école comme vous allez à la plage »

Ce à quoi répond immédiatement le gouvernement, avec un Jean-Michel Blanquer virulent. « L'école n'est pas un lieu comme les autres », a-t-il expliqué. « Vous n'allez pas à l'école comme vous allez à la plage ou en boîte de nuit […] Chacun peut comprendre qu'on vient à l'école habillé d'une façon républicaine », a-t-il insisté.  

Exemple, une « certaine sobriété » vestimentaire représente un « enjeu d'égalité sociale puis de protection des filles et des garçons ».  

« Je suis très sensible à la défense des jeunes filles en milieu scolaire, et très ouvert à la discussion sur ce qu'on peut faire pour améliorer cette protection », a expliqué le ministre. « Et pour moi, ça passe par justement le fait que le vêtement ne doit pas être un facteur ni de stigmatisation, ni de discrimination ». 

Ces épisodes ont fait beauoup réagir sur les réseaux sociaux, certains se demandant ce qu’est une “manière républicaine” de se vêtir.  

Les adolescentes affirment leur liberté

Les adolescentes à l’origine de la polémique dénoncent de leur côté l’« hypersexualisation » de leurs corps, qui entraîne les établissements à brandir des règlements intérieurs déterminant la manière de s’habiller (ou pas).  

« Des jeunes filles ont décidé spontanément, partout en France, de porter jupes, décolletés, crop-tops ou maquillage, pour affirmer leur liberté face aux jugements et aux actes sexistes », avait tweeté Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, le 14 septembre.  

Dans l'Éducation nationale, le contrôle des tenues vestimentaires relève du règlement intérieur de chaque établissement. Mais l'Union nationale des lycéens (UNL), qui soutient la mobilisation, dénonce le « flou juridique » entourant ces règlements. Il serait par ailleurs intéressant de savoir, si dans les établissements qui interdisent le short aux jeunes filles, les garçons sont aussi concernés… ou pas.