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Une substance cancérogène présente dans des biscuits pour enfants

Publié le par Alexandra Bresson

Une analyse indépendante de plusieurs biscuits pour enfants en bas âge commercialisés en France révèle des teneurs élevées en acrylamide, un cancérogène connu. Des résultats que le président de Nestlé, l'une des marques incriminées, souhaite vérifier.

L'acrylamide est une substance chimique qui se forme naturellement dans les aliments riches en amidon au cours des processus de cuisson à haute température, notamment la friture, la cuisson au four, le rôtissage mais aussi la transformation industrielle. (EFSA), les preuves issues des études animales montrent que cette substance est génotoxique et cancérigène : elle endommage l'ADN et pourrait causer le cancer. L'acrylamide est présent dans un large éventail d'aliments consommés au quotidien (chips de pomme de terre, frites, pain, biscuits), mais l'agence estime que les enfants sont le groupe d’âge le plus exposé, "proportionnellement à leur poids corporel."

Pas de retrait des produits à l'horizon

C'est donc avec inquiétude qu'ont été accueillis de la fondation Changing Markets, de l’ONG environnementale WECF et du rassemblement de consommateurs SumOfUs. La campagne d’analyse menée sur le marché français montre que "les très jeunes enfants peuvent être exposés à des produits avec des teneurs en acrylamide proches, voire au-dessus des valeurs actuellement tolérées au niveau européen", précisent les signataires. La teneur la plus élevée a été retrouvée dans des biscuits destinés aux enfants de plus de 12 mois de la marque suisse Nestlé, avec une concentration au-dessus de la valeur limite européenne de 200 μg/kg pour les biscuits pour jeunes enfants.

En réaction à cette étude, le Président-directeur général de la marque, Richard Girardot, que la multinationale allait "reprendre le détail des constats des associations et vérifier". Une décision sur le sujet sera rendue la semaine prochaine et partagée "avec les associations et les autorités". Pour autant, ce dernier nie les affirmations de l'enquête sur une teneur en acrylamide plus élevée que la norme européenne : "Si elles étaient supérieures aux normes européennes et françaises (…), nous n'aurions pas le droit de continuer à commercialiser". Enfin, Richard Girardot fait savoir qu'il n'est pas question pour l'instant d'envisager un retrait des ventes de ces produits.

 

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