Depuis juillet 2019, la loi anti-fessée interdit les violences éducatives ordinaires. En effet, selon l’article 371-1 du Code civil, « L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques et psychologiques ». Toutefois, les châtiments corporels, les insultes ou les moqueries ne sont pas rares dans certaines familles.
Sensibiliser le public aux violences éducatives
Pour rappeler au public l’existence de pareilles pratiques, l’association Stop VEO-Enfance et Publicis Conseil ont lancé aujourd’hui, mardi 26 mai 2020, une campagne sur les réseaux sociaux, puis vendredi 29 mai sur les chaînes de télévision françaises.
Le spot, nommé « Les mots que je ne te dirais pas » succède à une première campagne, réalisée en 2011. La première se donnait pour but de déculpabiliser les parents : 90 % d’entre eux sont bienveillants et veulent faire au mieux.
Des violences qui n’ont rien d’anodin
Avec le confinement, les familles ont pu se rendre compte de la difficulté du quotidien entre enfants et parents. Quand la fatigue s’accumule, le risque de commettre un geste violent, ne serait-ce qu’une fessée, augmente. Et nous ne sommes pas tous égaux dans la maîtrise de nos gestes : ces violences, dites éducatives, ont tendance à se reproduire de génération en génération. « C'est cela qu'il faut casser », appuie le Dr Gilles Lazimi, médecin généraliste et coordinateur des campagnes contre les VEO. Car toute violence sur un enfant peut causer des dommages psychologiques à un enfant, en plus des dommages physiques. De même que moqueries et humiliations peuvent lui laisser des traces indélébiles pour son développement et sa confiance en lui. Cris, fessées, humiliations n’ont rien d’anodin.
Rappelons qu’il existe des formations à destination des futurs parents, à pratiquer dès la grossesse, pour éviter de commettre ces violences éducatives.