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Un jeune sur cinq est victime de harcèlement scolaire selon une dernière étude

Publié le par Estelle Hersaint

Un enfant sur cinq est victime de harcèlement scolaire selon une étude de l’Ifop révélée ce mardi 7 novembre et réalisée pour l’association Marion la main tendue et Head & Shoulders. Des chiffres inédits et glaçants qui mettent en lumière un phénomène difficile à estimer.

« Les chiffres sont beaucoup plus graves qu’on ne l’imaginait », déplore Nora Fraisse, fondatrice de l’association Marion la main tendue. Ce mardi 7 novembre, lors d’une conférence de presse, cette association de lutte contre le harcèlement scolaire et Head & Shoulders ont dévoilé les résultats d’une étude menée par l’Ifop sur le harcèlement scolaire. Selon elle, 19 % des collégiens et lycéens ont déjà été victimes de harcèlement scolaire. Environ un jeune sur cinq a ainsi été victime d’au moins une forme de violences physiques, verbales ou psychologiques, tous les jours ou plusieurs fois par semaine. Dans la plupart des cas, il s’agit de moqueries (91 %), d’insultes (89 %), de mises à l’écart (86 %), d’agressions physiques (66 %), de fausses rumeurs (66 %) et de messages blessants en ligne ou par téléphone (53 %).

D’ailleurs, dans le phénomène de harcèlement scolaire, il y a rarement un harceleur, mais plutôt des harceleurs. « C’est un effet de meute : dans 81 % des cas, ces situations de violence impliquent un groupe d’élèves », explique François Legrand, directeur d’études à l’Ifop. Des violences qui ont lieu principalement « dans la cour de récréation (94 %) et les couloirs (83 %), mais aussi dans la salle de classe (60 %), à la cantine (60 %) et lors des activités sportives (58 %). Les violences peuvent aussi se prolonger en sorties scolaires (47 %) et sur les réseaux sociaux (44 %) », d’après l’Ifop.

Des conséquences dramatiques

S’il touche aussi bien les filles que les garçons, « le harcèlement scolaire peut tuer », rappelle Nora Fraisse. Lucas, Nicolas, Thibault… Des ados victimes de harcèlement qui, poussés à bout, ont fini par mettre fin à leurs jours. 58 % des enfants interrogés admettent d’ailleurs avoir déjà songé à se faire du mal. Entre le stress, l’anxiété ou l’isolement, 90 % des collégiens et lycéens harcelés estiment que les violences qu’ils ont subies ont eu un impact négatif sur leur bien-être et 61 % sur leurs résultats à l’école.

Pour survivre dans ce milieu hostile, les victimes adoptent ainsi de nombreuses stratégies d’évitement : ne pas prendre la parole en classe (75 %), éviter certaines zones de l’établissement (64 %), prétendre être malade (61 %), ou encore changer de façon de s’habiller pour ne pas attirer l’attention (49 %).

Des enseignants et des parents qui se sentent démunis

En moyenne, un enfant harcelé sur deux a le courage de parler des violences qu’il subit, notamment à ses parents (73 %). Parmi eux, 90 % assurent contacter l’établissement scolaire afin de discuter de la situation. Malgré tout, 1 parent sur 3 se dit insatisfait de la manière dont les choses sont gérées par l’école. Notamment d’un point de vue des sanctions appliquées aux harceleurs. Selon les parents, les élèves harceleurs ont été sanctionnés dans seulement 37 % des cas.

Sans surprise, quand on sait que 65 % des enseignants ne se sentent pas suffisamment armés pour lutter et faire face à une situation de harcèlement. Peut-être en raison d’un manque de formation, de temps ou de personnel puisque seuls 5 % des enseignants assurent être inscrits au programme pHARe de lutte contre le harcèlement scolaire.

Pour agir plus efficacement, parents et enseignants attendent que les sanctions soient renforcées à l’égard des élèves harceleurs. Le gouvernement appelle depuis août 2023 à exclure les harceleurs de l’établissement, une mesure, approuvée par 95 % des enseignants. Cette étude sera envoyée au ministère de l’Éducation nationale. « Nous espérons qu’il prendra cette étude comme un cadeau », conclut Nora Fraisse, afin de mieux comprendre le harcèlement scolaire.

En cas de harcèlement scolaire, les enfants victimes ou témoins mais aussi les parents ou les enseignants peuvent appeler le 30 18.

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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