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Un enfant de moins de 15 ans meurt toutes les 5 secondes dans le monde

Publié le par Alexandra Bresson

Un rapport co-écrit par l'Unicef indique que les enfants vivant dans les pays enregistrant les taux de mortalité les plus élevés ont 60 fois plus de risques de mourir au cours des cinq premières années de leur vie que les enfants des pays enregistrant les taux de mortalité les plus faibles.

Le premier mois de vie est la période la plus dangereuse pour les enfants, et ce partout dans le monde. Mais les nouvelles estimations sur la mortalité juvénile publiées par l’Unicef et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappellent à quel point il existe encore des différences considérables entre les pays en développement et les pays à revenu élevé. Le rapport indique que quelque 6,3 millions d’enfants de moins de 15 ans sont morts en 2017, la plupart de causes évitables. Un chiffre qui équivaut à un décès toutes les cinq secondes. La vaste majorité de ces décès (5,4 millions) est survenue durant les cinq premières années de vie, et la moitié concernait des nouveau-nés.

« En dépit des progrès remarquables que nous avons accomplis depuis 1990, des millions d’enfants continuent de mourir en raison de qui ils sont et de l’endroit où ils sont nés. Il suffit de solutions simples, telles que des médicaments, de l’eau salubre, de l’électricité et des campagnes de vaccination, pour changer cette réalité pour chaque enfant. », explique Laurence Chandy, Directrice de la division des données, de la recherche et des politiques de l’Unicef. Ainsi, en 2017, 50 % des décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde ont eu lieu en Afrique subsaharienne : un enfant sur 13 meurt avant son cinquième anniversaire. Dans les pays à revenu élevé, ce chiffre chute à un enfant sur 185.

La non-scolarisation des mères, un facteur de risque

La plupart des décès d’enfants de moins de 5 ans surviennent en raison de causes évitables : complications à la naissance, pneumonie, diarrhée, septicémie néonatale ou encore le paludisme. Chez les 5-14 ans, davantage de décès surviennent à la suite de blessures, principalement occasionnées par des noyades et des accidents de la route. Des différences régionales sont également observées dans cette même tranche d’âge, les enfants d’Afrique subsaharienne ayant 15 fois plus de risques de mourir que les enfants européens. De même, un bébé né en Afrique a neuf fois plus de risques de mourir dans le mois suivant sa naissance qu’un bébé né dans un pays à revenu élevé.

Des disparités continuent en outre d’être observées au sein même des pays. Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans dans les zones rurales est, en moyenne, 50 % plus élevé que le taux de mortalité des enfants dans les zones urbaines. Les enfants dont la mère n’a pas été scolarisée font par ailleurs face à un risque plus de deux fois plus élevé de mourir avant leur cinquième anniversaire que les enfants dont la mère a fait des études secondaires ou supérieures. Malgré tout, le rapport estime que moins d’enfants meurent dans le monde chaque année actuellement : le nombre de décès chez ceux de moins de 5 ans a diminué, et est passé de 12,6 millions en 1990 à 5,4 millions en 2017.

La même tendance a été observée pour la tranche des 5-14 ans, dans laquelle le nombre de décès est passé de 1,7 million à moins de 1 million au cours de la même période. « Ce nouveau rapport souligne les progrès remarquables accomplis depuis 1990 pour réduire le taux de mortalité des enfants et des jeunes adolescents. », souligne M. Zhenmin Liu, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l’ONU. « Il est essentiel de réduire les inégalités en venant en aide aux nouveau-nés, aux enfants et aux mères les plus vulnérables si nous voulons atteindre la cible des objectifs de développement durable d’éliminer les décès évitables d’enfants et garantir que personne n’est laissé pour compte ».

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