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Un enfant consomme 50% d’énergie de plus qu’un adulte, selon une étude

Publié le par Stella Roca

A travers une étude internationale qui a quantifié l’énergie utilisée par les corps humains en fonction de l’âge, on apprend que les enfants dépensent, proportionnellement à la taille du corps, beaucoup plus d’énergie que les adultes, surtout durant la petite enfance. Le détail.

Une étude de l’Université de Duke aux Etats-Unis, publiée le 13 août dernier dans la revue ‘Sciences’, a réussi à mesurer l’énergie utilisée par le corps humain tout au long de notre vie. En s’appuyant sur un total de 6 421 personnes de 29 pays, âgées de 8 jours à 95 ans, les chercheurs constatent que les enfants utilisent nettement plus d’énergie que les adultes grâce à leur métabolisme beaucoup plus actif. L’expression « Mon enfant est une vraie pile électrique » serait donc vraie !

Pic d’énergie à l’enfance

C’est grâce au taux métabolique que cette étude a pu quantifier l’énergie utilisée par un être humain, c’est-à-dire en étudiant la quantité d’énergie, de calories, que brûle notre corps pour fonctionner. On constate donc que le corps des enfants brûle des calories beaucoup plus rapidement, qu’ils ont un métabolisme beaucoup plus rapide que les adultes, surtout durant les premières années de vie, mettant en évidence une utilisation d’énergie plus élevée. Herman Pontzer, professeur d’anthropologie et auteur de l’étude, confie que « les nourrissons âgés de 9 à 15 mois dépensent 50 % plus d'énergie sur une journée que les adultes, proportionnellement à la taille du corps. Ils brûlent de l'énergie tellement rapidement qu'on pourrait presque les considérer comme une espèce différente ».

Le cerveau, consommateur d’énergie

Selon les auteurs de l’étude, le cerveau des enfants serait un gouffre énergétique. Cette très haute utilisation d’énergie serait à la croissance de leur cerveau. Une précédente étude avait montré que le cerveau consommait jusqu’à 43% de l’énergie totale dépensée durant l’enfance.  Cette consommation excessive d’énergie explique donc la vulnérabilité des enfants en bas âge qui peuvent tomber malades ou développer des carences et des problèmes de croissance : « Ils sont très exposés à un retard de croissance et aux maladies s'ils n'obtiennent pas les calories dont ils ont besoin à cette période », témoigne le professeur Herman Pontzer.

Une stabilité à l’âge adulte

L’étude nous apprend qu’après cette consommation extrême jusqu’à environ 5 ans, le métabolisme ralentit d’environ 3% chaque année jusqu’à la vingtaine et se stabilise durant l’âge adulte. Alors qu’on pourrait penser que l’adolescence, synonyme de croissance, demande beaucoup d’énergie corporelle, les chercheurs n’ont pas constaté d’augmentation particulière. L’étude prouve ensuite que le métabolisme « ne commence vraiment à décliner qu'après l'âge de 60 ans, et encore à un rythme relativement lent, autour de 0,7 % par an ». Une personne âgée de 90 ans n’utilise qu’un quart de l’énergie consommée par un quadragénaire, du fait de la perte musculaire liée au vieillissement, mais aussi parce que « le métabolisme est plus lent, car l'activité cellulaire ralentit », expliquant par exemple pourquoi les personnes âgées cicatrisent moins vite.