Une situation qui n'est clairement pas normale, mais qui est hélas, loin d'être isolée. Depuis fin novembre, le petit Olivier, 10 ans, est persona non grata dans la cantine de son établissement scolaire à Lyon. Autiste, le jeune garçon a été exclu pour une durée indéterminée suite à une crise survenue après le temps de repas, au moment de rentrer en classe. Olivier souffre d'une hypersensibilité et aurait fait une crise d'angoisse le 24 novembre dernier. Son collège étant dépourvu de personnel qualifié pour personnes porteuses de handicap durant les temps périscolaires, a donc estimé qu'une autre solution devait être trouvée.
Seul dans la cour de récréation
Et celle-ci est loin d'être satisfaisante. Olivier doit désormais manger seul, dehors, sous le préau de la cour de récréation, pendant que ses copains sont réunis dans le restaurant scolaire. Sa maman le rejoint chaque midi et doit pour cela faire une heure de trajet. Depuis ce lundi, une salle leur a quand même été trouvée pour qu'ils puissent manger au chaud, mais la situation demeure inconfortable, humiliante et choquante.
Soutenue par l'association Handicap.fr, sa mère, Cécile, a témoigné sur Twitter de sa colère et son incompréhension. "On exclut mon enfant, qui est porteur de handicap. La loi de 2005 n’est pas respectée, l’inclusion d’enfants porteurs de handicap n’est pas respectée", a-t-elle également déploré auprès de BFM TV. "J’aimerais manger à l’intérieur avec mes copains parce qu’on peut discuter, après on peut jouer", a quant à lui déclaré le petit garçon.
Vous avez tous été sensibilisés par le cas d’Olivier, un garçon #autiste de 10 ans exclu de la cantine. Voici le témoignage de sa maman, Cécile, dans le cadre de notre nouvelle série « Le terrain by https://t.co/eREFyYkkIG » en collaboration avec Chams-ddine Belkhayat. pic.twitter.com/dJyzaeDU5o
— Handicap.fr (@Handicap_fr) November 29, 2022
Le maire de Lyon Grégory Doucet n'a pas tardé à réagir en regrettant cette situation, qui "n’est pas isolée". Et d'estimer que "nos villes font face à une pénurie des métiers du soin". "Nous sommes mobilisés pour lui apporter le meilleur accompagnement possible, pour son bien-être", continue-t-il, appelant à "un engagement massif de l’État pour accueillir dignement tous les enfants de la République".