Entre 2014 et 2022, le taux d’élèves dans une situation de stress sévère a doublé à Taïwan, atteignant les 12 %. En France, une étude menée en 2022 par l’association SynLab, montrait qu’un élève sur quatre se disait anxieux ou stressé. En détail, cela concernait 17 % des élèves en maternelle, 20 % en primaire, 21 % au collège, 20 % au lycée général et 25 % en lycée professionnel.
En matière de bien-être à l’école, la France n’est pas bien placée, d’après le Conseil national d’études des systèmes scolaires.
Que font les élèves français contre le stress ?
Face à ce stress, selon leur caractère, les élèves se désengagent des études, consomment des substances psychoactives. Ce qu’ils voudraient ? Plus de temps pour parler avec leurs professeurs, pour échanger sur leur mal-être, sur les examens…
De quoi se plaignent les élèves taïwanais ?
De leur côté, les élèves taïwanais sont stressés par le travail scolaire pour 77 % d’entre eux, les perspectives d’avenir pour 67 % et par leurs relations interpersonnelles pour 43 %, d’après l’étude de la Fondation de la ligue du bien-être des enfants.
Qu’est-ce que le congé de “santé mentale” ?
Pour diminuer le mal-être des élèves taïwanais et surtout diminuer le taux de suicide en forte hausse chez les jeunes, le gouvernement a décidé de mettre en place, dans les lycées qui le souhaitent, un congé de 'santé mentale'.
Ce congé permettra aux élèves, chaque semestre, de s’absenter jusqu’à trois jours sans avoir à fournir de justificatif d’absence à l’école. Ces trois jours pourront être pris par demi-journée ou par journée entière.
Hsiao Chih-hsien, psychologue à l’université nationale Sun Yat-sen, interviewé par The Guardian, estime que « si les difficultés mentales sont vues d’une manière plus normale, les élèves auront plus de courage pour demande de l’aide », ce congé n’est pas perçu de la même manière chez les jeunes. Une lycéenne interviewée par le même journal pense que : « Personne ne prendra ce genre de jour de congé. Et même s’ils le font, ils resteront chez eux et étudieront. »
Mais alors que faire pour que la pression scolaire diminue, que ce soit à Taïwan, en France ou dans les autres pays ? Voilà une question qui doit être prise au sérieux.
