Un bébé de 16 mois meurt après avoir été infecté par une amibe mangeuse de cerveau

Selon ses parents, il était un petit garçon « enjoué avec un sourire lumineux ». Le 4 septembre, Michael est mort après s’être amusé dans la pataugeoire d’un parc aquatique appelé Country Club de Little Rock et situé dans l’Etat de l’Arkansas. Décédé à l'hôpital pour enfants de l'Arkansas, à Little Rock les autorités sanitaires ont déclaré dans un communiqué que l'infection avait été causée par "l'exposition probable de l'individu à la pataugeoire du Country Club de Little Rock".

Précisément, le bébé, d’origine américaine, a été infecté par une amibe mangeuse de cerveau. Cet organisme unicellulaire, connu des scientifiques sous le nom de Naegleria fowleri, est responsable de la méningo-encéphalite amibienne primitive. Il mange littéralement le cerveau en phagocytant les cellules nerveuses. Il s’agit, aux Etats-Unis, du cinquième cas de décès dû à cette maladie cette année. Dans un communiqué, le ministère de la santé de l’Etat de l’Arkansas, a annoncé avoir envoyé plusieurs échantillons de la piscine et de la pataugeoire aux Centres de contrôle des maladies (CDC).  Et a confirmé la présence de l’amide dans l'un des échantillons prélevés dans la pataugeoire.

Alors, qu’est-ce donc que cette infection ? Ce microbe se trouve dans les eaux douces et plutôt chaudes des lacs, des rivières ou dans les parcs aquatiques Il pénètre alors dans l'organisme via le nez lors de la baignade, passe le tissu nasal et remonte par le nerf olfactif jusqu'au cerveau où il le détruit le cerveau. Problème : pour s’en prémunir, aucune recommandation spécifique n'existe, si ce n’est de ne pas de baigner ou du moins de ne pas d’eau dans les narines. Heureusement, cette affection est très rare puisque seulement 154 cas avérés depuis 1962 aux Etats-Unis.95% d’entre eux sont décédés.  En France, un seul cas a été identifié. C’était en 2008. Un enfant de 9 ans était mort après s'être baigné dans un bassin alimenté par une source d'eau chaude en Guadeloupe. 

Seulement, avec le changement climatique et le réchauffement des eaux, la crainte est de voir cette bactérie, jusque-là cantonnée aux États du Sud les plus chauds, s'étendre vers le nord. Outre-Atlantique, une étude menée en 2021 par le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) a ainsi démontré que des États plus au nord, étaient désormais infectés par cette amibe à l’appétit féroce.