Depuis plus de deux semaines désormais, Rénatan, lycéen de 16 ans, ne va plus en cours. Son établissement scolaire, le lycée privé La Sagesse, à Valenciennes (Nord) l’a renvoyé le 27 novembre et lui a interdit de revenir en classe tant qu’il n’aura pas enlever sa teinture rose et retrouvé une couleur « normale » de cheveux. L’information a été révélée par le site Actu.
Cours à distance et récréations décalées
Précisément, l’adolescent suivait, jusqu’au 30 novembre, ses cours à distance depuis la salle de permanence du lycée. Quant aux récréations, les siennes étaient décalées par rapport à celles des autres lycéens. Face à cette situation sa mère a ensuite décidé de le retirer de l’établissement. Elle dénonce, en réalité deux choses. : une discrimination liée à la couleur de cheveux de son fils mais aussi à son homosexualité.
Pour sa défense, le lycée catholique précise que Rénatan, comme tous les autres élèves, a signé le règlement intérieur qui proscrit les « coiffures fantaisistes ». L’établissement explique, auprès d’Actu, qu’il a demandé à plusieurs reprises à Rénatan de changer sa couleur de cheveux pour revenir à une couleur « normale », à savoir le « blond, brun, noir, châtain, auburn… », mais pas le « bleu, vert, rouge ou rose ». Quant à l’accusation la plus grave portée par sa mçère, à savoir une discirminration liée à son orientation sexuelle, la direction du lycée l’a démentie fermement à 20 Minutes.
« Cette règle en elle-même a un fond discriminant »
Selon les informations d’Actu, le jeune homme aurait promis, le 8 septembre, de revenir dans un délai de trois semaines à sa couleur naturelle de cheveux, à savoir le châtain. Mais pour sa mère, Rénatan est dans son droit, comme elle l’a expliqué à Actu. « Cette règle en elle-même a un fond discriminant. Mon fils a une tenue tout à fait correcte, il a de bonnes notes, et il n’a pas lancé un mouvement de chevelures roses dans tout le lycée. » Elle a ainsi déposé plainte contre le lycée pour discrimination. Sur le plan juridique, les établissements d’enseignement privé, s’ils sont dans l’obligation d’offrir le même enseignement que les établissements publics, peuvent en revanche ériger leurs propres règles de vie intérieure.