Guerre en Ukraine : Elina, 6 ans, est morte de stress et de peur

Environ 1 000 enfants seraient décédés depuis le début de la guerre en Ukraine. Pas forcément sous les bombes. Le stress et la peur suffisent à tuer. C’est le cas, le mois dernier, d’une petite fille de 6 ans, Elina Fedorenko, subitement décédée le 11 janvier. Le Parisien rapporte son histoire tragique et bouleversante.

Elina vivait dans le Donbass chez ses grands-parents, depuis 2021. Sa mère, veuve, était partie travailler en Russie. Les grands-parents d’Elina font partie des 3 000 personnes qui sont restées sur place, sur les 20 000 habitants avant le début de la guerre. A cause des bombardements à répétition, la population vit dans les caves. En janvier dernier, la petite fille a commencé à se plaindre de fourmis dans les mains et de sensation de froid au niveau des pieds. Ses grands-parents attendaient une trêve des bombardements pour conduire leur petite-fille chez le médecin.

Elina n’aura pas eu le temps d’être conduite chez le médecin. Elle est décédée d’une crise cardiaque le 11 janvier dernier. L’autopsie réalisée à l’hôpital d’Adviivka a montré qu’elle n’avait aucune malformation cardiaque pouvant expliquer sa mort. Et pour le chef de la police d’Adviivka, Roman Protsyk, qui s’est confié à nos confrères du Parisien : « Il est fort probable qu’elle soit morte de stress. Des soldats aussi font des crises cardiaques sur le front, avec les mêmes signes avant-coureurs. »

Le stress est bien sûr mauvais pour le système nerveux, mais surtout pour le cœur est les artères. Il accélère la fréquence cardiaque, élève la tension artérielle, augmente le travail du cœur. D’ailleurs, la Fondation des maladies du cœur précise que « bien que le stress se passe d’abord dans la tête, il a des effets considérables sur le corps. Il peut nuire à la santé de votre cœur. Par exemple, un stress intense peut augmenter le risque à court terme de crise cardiaque ».