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Troubles du langage chez l'enfant : quand faut-il s'inquiéter ?

Publié le par Alexandra Bresson

Le développement du langage oral fluctue d’un enfant à l’autre mais suit de grandes étapes. S'il n'est pas rare qu'un enfant rencontre des difficultés pour communiquer et s’exprimer, la Caf indique les signes qui laissent penser à un trouble du langage.

Si le développement du langage ne se fait pas au jour près et varie d’un enfant à l’autre, certains enfants rencontrent plus de difficultés que d'autres. Pour savoir à quel moment il s'agit d'un problème de santé,fait le point sur les signes qui doivent alerter. Si c'est vers la deuxième année qu'apparaissent les premières ébauches de phrases, c'est vers 3 ans qu'arrivent les phrases à trois éléments (sujet, verbe, complément). Ainsi, entre 3 et 4 ans, « si votre enfant n’est pas compris par les autres et que seuls les parents sont à même de le comprendre ou de communiquer avec lui, peut-être par d’autres modes que celui du langage, c’est qu’il y a peut-être un problème », prévient Catherine Billard, neuropédiatre.

Consulter un orthophoniste si nécessaire

Il y assurément un âge où l’enfant doit être en mesure de décrire ce qu’il ressent. Le fait qu'il ne puisse pas faire de phrases peut également être un signal à ne pas négliger, selon la spécialiste. « Il ne s’agit pas de faire des phrases à rallonge, ni même de conjuguer les verbes, mais plutôt d’arriver à exprimer une idée construite avec des mots. » Autre signe qui doit inciter à consulter : quand l’enfant a du mal à assimiler les consignes et reste isolé de ses camarades. D'autant que, même si cette situation est rare, les troubles du langage oral peuvent engendrer des troubles du langage écrit. « Il faut s’assurer qu’il n’y a pas de dysfonctionnement plus grave (dyslexie, dysphasie…) », explique-t-elle.

Comme l'explique l'Assurance maladie, le diagnostic des troubles du langage oral comporte un bilan médical (examen ORL et audiométrie à la recherche d’une surdité ) et un bilan orthophonique. Ce dernier « porte sur l’articulation, la capacité à répéter voyelles, syllabes, mots de difficulté croissante et l’aptitude à s’exprimer correctement. » L'orthophoniste accompagne l'enfant avec des exercices adaptés et donne les clés pour continuer ce travail à la maison. Mais attention, « on ne règle pas les problèmes de l’enfant sans ses parents. Dans ces situations, ces derniers se retrouvent souvent démunis voire culpabilisés. Il y a donc un important travail à faire avec eux. », conclut Catherine Billard.

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