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Toulouse : un bébé atteint d’une rare maladie cardiaque bénéficie d’une opération de pointe

Publié le par Alexandra Bresson

Alex est né prématuré, avec une forme extrêmement rare et complexe de malformation cardiaque. Opéré une première fois à seulement trois jours, il a subi une seconde intervention, encore plus risquée, en avril 2018. Aujourd’hui, il va bien et va grandir normalement.

Alex a eu un an en août. A la naissance, son cœur est atteint de multiples malformations qui, à court terme, ne lui permettront pas de vivre. Son cas est particulièrement difficile à soigner car il s’agit d’un cas exceptionnel de malformation cardiaque appelée VDDI (ventricule droit à double issue), lorsque l’aorte et l’artère pulmonaire sortent du ventricule droit. S'ajoute à cela une anomalie pulmonaire chez le petit garçon, ce qui fait que seulement deux autres cas ont été recensés avant le sien. La radio France Bleu Occitanie relate l'acte chirurgical très complexe du Dr Fabio Cuttone, chirurgien cardiopédiatre de l’Hôpital des Enfants de Toulouse, pour le sauver. Une opération qui de plus est peu pratiquée.

Une visite de contrôle tous les mois

Après une première intervention sur l’artère pulmonaire gauche, Alex est opéré une seconde fois d’une « rotation conotroncale » en avril 2018. Ce type de reconstruction n'avait jamais été utilisé dans le cas d’un VDDI associé à une anomalie pulmonaire. En France, dans le cas de pathologies similaires, très peu de centres hospitaliers exécutent ce geste. « Ce cas était très complexe, avec des associations d’anomalies totalement atypiques, jamais rencontrées jusqu’alors dans la littérature médicale. L’enjeu était de permettre à l’enfant de vivre avec un cœur totalement normal. Pour cela, nous avons utilisé une technique très rarement pratiquée sur un cas d’un tel niveau de complexité », explique le chirurgien.

Les médecins ont prélevé l’aorte et l’artère pulmonaire, puis procédé à une rotation à 180° et à une réimplantation dans leur bonne position. Lors de cette seconde opération, en avril, Alex a 7 mois et pèse 7 kg. L’intervention va durer 140 minutes, au cours desquelles son cœur est mis en arrêt. Ce sera un succès, et après 15 jours d’hospitalisation seulement, Alex a pu rentrer chez lui avec un cœur totalement sain. « La prise de risque était importante, mais nous avons privilégié le bénéfice patient à long terme et redonné à l’enfant un cœur sans anomalie », ajoute le chirurgien. Aujourd’hui, Alex se rend chaque mois au CHU pour une visite de contrôle, et se développe normalement grâce à son cœur tout neuf.

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