Une étude réalisée par Santé Publique France et publiée en février 2020, montre que le tabagisme passif est en baisse. Et c'est une bonne nouvelle ! Effectivement, chez les fumeurs vivant dans un foyer avec enfant, la fréquence du tabagisme au domicile a été divisée par deux entre 2014 et 2018, passant de 31,6 % à 14,4 % en présence d'un enfant de moins de 4 ans. Et heureusement, car l'étude publiée dans BMC Public Health, montre une exposition chronique au plomb chez les enfants subissant le tabagisme passif.
Une analyse de sang, réalisée chez 2 815 enfants et adolescents âgés de 6 à 19 ans, montre des concentrations de cotinine (une substance produite par l'organisme en cas d'ingestion de nicotine) chez les jeunes exposés à la fumée de cigarette. Lorsque l'exposition au tabagisme passif était moyenne à élevée, le taux de plomb retrouvé dans le sang était de 18 à 29 % plus élevé que chez les jeunes les moins exposés au tabagisme passif. Les garçons étaient plus touchés que les filles ainsi que la tranche d'âge des 6 - 10 ans.
Quels risques entraîne le plomb ?
L'exposition au plomb a de lourdes conséquences chez l'enfant. Il peut endommager les nerfs et entraîner des problèmes neurologiques. Il est aussi responsable de problèmes cognitifs, de quotient intellectuel plus faible. Et, à long terme, il est soupçonné d'être impliqué dans l'apparition de la maladie d'Alzheimer, de la schizophrénie.
Quel traitement ?
Même en cas de diminution du tabagisme passif, la présence de plomb dans l'organisme ne diminue pas : il est accumulé dans les os puis il est progressivement libéré dans le sang. La seule solution edt le recours à des médicaments qui ont la capacité de se lier au sang afin de favoriser l'excrétion du plomb par les reins. La vraie solution ? Arrêter de fumer, notamment, en présence d'enfants pour ne pas dégrader leur santé.