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Syndrome du jumeau perdu : et si vous aviez eu un jumeau ? Un test permet désormais de le savoir !

Publié le par Guillaume Botton

Des chercheurs ont élaboré un test salivaire, fiable entre 60 et 80%, qui permet de savoir si une personne est victime du syndrome du jumeau perdu. Explications.

Si, dans le monde, les jumeaux et jumelles représentent environ 1,3% des naissances, 12% des grossesses dites « naturelles » (soit sans assistance médicale à la procréation) seraient gémellaires au moment… de la conception, selon une étude datant de 1990. Seulement, quand un jumeau ne survit pas, l’enfant qui naît peut être atteint du syndrome du jumeau perdu.

Qu’est-ce que le syndrome du jumeau perdu ?

Le syndrome du jumeau perdu peut être à l’origine de nombreuses pathologies (troubles de la vue, malformation vertébrale, de type scoliose…) mais aussi de problèmes psychologiques, liés au manque. « Intérieurement, l'enfant va développer une certaine dépendance affective, explique Florence Millot, pédopsychiatre. Dans son rapport avec les autres, cela va se traduire par une recherche de relations fusionnelles. Que ce soit en amitié ou en amour, le jumeau survivant va chercher un ami ou une amie avec qui développer une relation forte, ce qui peut quelquefois entraîner des difficultés relationnelles. En parallèle, on va voir aussi apparaître des signes révélateurs. Par exemple, l'enfant va dire "on" au lieu de "je", ou alors il va avoir besoin de deux objets à la place d'un seul ».

Problème : jusqu’à présent, il était presque impossible - sauf dans le cas où la mère avait réalisé une échographie très précoce, de prouver l’existence d’un jumeau perdu.

Une cicatrice chimique sur le jumeau survivant

Dans une étude publiée dans la revue Nature Communications, des scientifiques assurent avoir élaboré un test qui permet de résoudre ce problème. Grâce à un simple prélèvement salivaire à l’intérieur de la joue, il serait possible de savoir si l’ovule fécondé par le spermatozoïde lors de la conception aurait créé des jumeaux monozygotes. La fiabilité de ce test est comprise, selon l’étude, entre 60 et 80%. Les chercheurs ont réussi à prouver qu’une cicatrice chimique serait laissée par le processus de division de l’œuf et qu’elle perdurerait tout au long de la vie du jumeau survivant.

Cette découverte est loin d’être anodine : elle pourrait permettre à de nombreuses personnes aux pathologies inexpliquées de leur trouver une cause et de bénéficier ainsi d’un traitement adapté.