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Syndrome de Kawasaki : le père de l'enfant décédé témoigne et veut porter plainte

Publié le par Mathilde Saez

Samedi 9 mai à Marseille, un petit garçon âgé de 9 ans est décédé de ce qui semblerait être le syndrome de Kawasaki. Amené aux urgences, l'enfant avait été renvoyé chez lui une première fois. Son père a manifesté son intention de porter plainte.

Il dénonce "une erreur très grave" qui a "coûté la vie de (son) fils". Ce lundi 18 mai 2020 sur BFM TV,le père de l'enfant décédé lundi dernier a décidé de témoigner, en espérant que cela aidera à "sauver des vies". Il raconte ainsi que son fils, âgé de 9 ans, a été conduit une première fois aux urgences. "Il ne mangeait pratiquement pas, il avait des diarrhées, raconte son père. Et en plus, il avait des boutons rouges, des plaques rouges". Les médecins lui prescrivent alors six jours d'antibiotiques avant de le renvoyer chez lui.

Mais rapidement, son état de santé se détériore. "Sa tête partait en arrière. […] Le petit commençait à suffoquer, il avait du mal à respirer. […] Tout son corps se relâchait", raconte le père. En attendant les secours, le petit garçon fait un arrêt cardiaque. "J’étais traumatisé. […] Le médecin m’a dit qu’il s’avérerait que les symptômes ressemblent aux symptômes de Kawaski", poursuit son père sur BFM TV. L'enfant est transféré au service de réanimation de La Timone à Marseille, où il sera hospitalisé durant une semaine. Malheureusement, il n'a pas survécu.

Un test a montré que l’enfant était positif au Covid-19 bien qu'il n'en présentait pas les symptômes. Fabrice Michel, chef du service de réanimation pédiatrique à La Timone, a indiqué que le petite garçon avait fait un arrêt cardiaque "probablement lié au syndrome de Kawasaki", cette affection rare, mais qui semble liée au coronavirus et qui touche de jeunes enfants en Europe. "La pathologie de cet enfant a entraîné une atteinte cardiaque provoquant des lésions cérébrales, causes de sa mort", avait-il ajouté.

Pour le père de l'enfant, c'est évident. Si son enfant avait été pris en charge dès sa première venue aux urgences, il ne serait pas mort aujourd'hui. "Les personnes doivent assumer leurs actes", a-t-il déclaré, indiquant son intention de porter plainte.

Le petit garçon présentait par ailleurs une autre maladie, "une comorbidité neuro-développementale" a précisé Santé Publique France, mais le médecin de La Timone assure que cela n'a joué aucun rôle dans la mort de l'enfant.

 

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