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Souffrance psychique chez les jeunes : des séances de soutien proposées

Publié le par Alexandra Bresson

Une expérimentation est lancée dans plusieurs départements ou villes pour prendre en charge les jeunes en souffrance psychique : ils pourront bénéficier de séances avec un psychologue, remboursées par la Sécurité sociale.

C'est une mesure prévue dans le cadre de la loi du 23 décembre 2016 de financement de la Sécurité sociale pour 2017 destinée aux jeunes de 11 à 21 ans en souffrance psychique. Un décret qui vient indique qu'une expérimentation sera lancée pendant quatre ans dans plusieurs départements ou communes de France* pour leur permettre d'avoir accès à des consultations menées par des psychologues libéraux, et remboursées par la Sécurité sociale. Le texte précise que ce sont les médecins traitants, pédiatres et médecins scolaires qui seront autorisés, après évaluation, à leur prescrire ces consultations remboursées, dans la limite d'un forfait de 12 séances.

Une charte adressée aux professionnels de santé

Ces consultations incluront les parents ou « les titulaires de l'autorité parentale », et pour être choisi, le psychologue devra être inscrit sur le fichier ADELI, géré par les Agences régionales de santé (ARS). Elles pourront également s'effectuer avec l'aide d'un psychologue affecté en établissement scolaire lorsque le jeune est scolarisé. Seuls les professionnels de santé qui adhéreront à une charte de cette expérimentation, mise en place par le ministère de la Santé, pourront y participer. Les auteurs du décret tiennent à préciser que « les jeunes présentant des troubles psychiatriques ou des signes de crise suicidaire sont exclus de l'expérimentation et orientés vers les soins spécialisés. »

Il est également précisé que « l'entrée dans l'expérimentation est subordonnée au consentement du jeune, ou des titulaires de l'autorité parentale du jeune lorsqu'il est mineur ». Ces derniers pourront s'ils le souhaitent sortir de l'expérimentation à tout moment ou demander à changer de psychologue. Un bilan annuel sera réalisé par la Maison des adolescents de chaque territoire concerné et adressé notamment au directeur général de l'Agence régionale de santé, au ministère de la Santé et au ministère de l'Education nationale. Trois critères seront évalués pour savoir comment bien généraliser ce dispositif à l'ensemble du territoire : l'acceptabilité des parties prenantes, l'efficacité du dispositif et la coordination du parcours du jeune.

*Trappes et Les Mureaux pour le département des Yvelines, Garges-lès-Gonesse, Sarcelles, Goussainville et Villiers-le-Bel pour le département du Val-d'Oise, Loire-Atlantique et Maine-et-Loire pour la région Pays de la Loire, et la Meuse, les Vosges, les Ardennes, le Haut-Rhin pour la région Grand Est.

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