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Son fils hyperactif de 14 ans refusé par un club d’aviron, un père de famille porte plainte

Publié le par Hélène Bour

Près de Montpellier, le papa d’un jeune adolescent de 14 ans a déposé plainte pour discrimination après que son fils, hyperactif, a été refusé du club d’aviron local. Les éléments.

L’antenne locale de France Bleu se fait l’écho d’un fait divers qui interroge sur l’inclusion des enfants. Sylvain, le papa d’un jeune adolescent de 14 ans, a décidé de porter plainte pour discrimination. En cause, le refus du club d’aviron de Mauguio-Carnon, près de Montpellier, d’inscrire son fils, du fait de son hyperactivité. Si l’enfant a pu participer aux deux séances d’essai, il a par la suite été systématiquement refusé, jusqu’à ce qu’il soit convoqué avec ses parents, et apprenne que, parce qu’il est hyperactif, et que ce type de “handicap” requiert du personnel supplémentaire, il ne pourra pas être admis dans le club.

Une décision qui a suscité l’incompréhension du père de famille : « Ce n’est pas un handicap lourd. À part le fait, peut-être, de mettre un moniteur à la disposition de ces enfants ou de les surveiller un peu plus, juste le temps qu’ils apprennent, il n’y a rien qui me semble insurmontable », a-t-il déclaré au micro de France Bleu Hérault. Le papa du préadolescent estime en outre que son fils est assez débrouillard, étant donné qu’il s’est déjà essayé à d’autres pratiques sportives, sans souci.

Sylvain est d’autant plus remonté contre cette décision que celle-ci a eu des conséquences sur son fils, qui a perdu confiance en lui : « Quand on est reparti, dans la voiture, il s’est retourné vers moi et il m’a dit « Dis papa, ça veut dire que je suis bon à rien ? » Je vous avoue que ça m’a fait très mal », a-t-il raconté, espérant que sa plainte permettra que cesse ce genre de pratique d’exclusion.

Discrimination ou question de sécurité ?

De son côté, le club d’aviron nie toute forme de discrimination, mais parle plutôt de problème logistique : « Il aurait fallu que cet enfant ait toujours quelqu’un à côté de lui quand il est sur l’eau, nous n’avons pas les moyens humains pour », a déclaré Zoubida Dali, la présidente du club, contactée par France Bleu Hérault.

Ce fait divers soulève la difficile question de l’inclusion des enfants ayant des particularités demandant un encadrement un peu plus important que les autres, dans les clubs de sport. Car s’ils bénéficient de parcours adaptés, voire d’un AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap) pour leur scolarité, rien n’est prévu pour leurs activités extrascolaires. C’est donc au bon vouloir de chaque club ou association, lesquels n’ont pas toujours les moyens ou le personnel pour s’adapter.

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