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Snus ou tabac à sucer : un danger prisé des plus jeunes

Publié le par Marion Bellal

Le Snus, un tabac à sucer très dangereux, attire les adolescents, alors qu'il a entraîné plusieurs malaises dans des établissements scolaires d'Île-de-France. Le président de l'Alliance contre le tabac alerte, dans le Parisien, sur ses graves conséquences.

Interdit dans l'Union européenne, à l'exception de la Suède, le Snus est une sorte de tabac à sucer. La poudre de tabac est vendue tassée, humide, dans un sachet semblable à celui d'un chewing-gum, et est ensuite placée entre la gencive et la lèvre supérieure, pour la laisser fondre, sans la fumer.

Le Snus semble attirer de plus en plus les jeunes. Or, son taux de nicotine est très élevé. En fonction du Snus acheté, une boîte peut être équivalente à entre 75 et 300 cigarettes. 

Des malaises dans des établissements scolaires

 Plus discret qu'une cigarette, du Snus a pu être vendu au sein d'établissements scolaires. Un jeune, qui en a vendu à ses camarades, a été interpellé, avant les vacances d'hiver 2022, dans le collège Michel-Richard-Delalande d’Athis-Mons (Essonne). Il s'était fourni sur Internet et avait affirmé aux autres élèves qu'il s'agissait d'un simple chewing-gum. L'une des élève, âgée de 13 ans, a été victime d'un malaise.

La jeune fille n'est pas un cas isolé. Cécile Tabarin, directrice de cabinet adjointe au rectorat de l’académie de Créteil (Val-de-Marne), indique au Parisien que « quatre situations ayant conduit à appeler les urgences » ont eu lieu, entre fin septembre et mi-octobre 2022, parmi les 633 établissements de l'académie. Goût menthe ou mangue, dans leurs emballages colorés : les industriels visent très clairement les consommateurs les plus jeunes. 

« La nicotine va arriver très rapidement au cerveau, en seulement quelques secondes »

Docteur en santé publique et président de l’Alliance contre le tabac, le professeur Loïc Josseran a été interviewé par Le Parisien sur les dangers du Snus. Il indique que le Snus s'avère encore plus addictif que la cigarette, puisque « la nicotine contenue dans le Snus n'est pas absorbée par les voies pulmonaires. Ce sont les muqueuses buccales qui vont permettre le passage. Il y a donc un contact direct et la nicotine va arriver très rapidement au cerveau, en seulement quelques secondes. » Ce fonctionnement joue donc encore plus sur le système de récompense pour notre cerveau.

Au regard du taux de nicotine, variable, mais toujours très élevé, contenu dans le Snus, Loïc Josseran estime qu'on devient accro trois fois plus rapidement qu'avec la cigarette. « Quand on prend une charge de nicotine importante, on peut faire des malaises. Mais c’est comme la cigarette, on n’est pas bien, mais on y retourne », déclare-t-il.

Les différents composés du Snus peuvent, sans surprise, être à l'origine de cancers. Le spécialiste note le développement de cancers du pancréas, mais aussi de diabètes de type 2, de problèmes buccaux et d'œsophage, et des déchaussements dentaires, en raison de la consommation de Snus. 

Oui
il y a 2 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 20 jours
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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