Les dommages causés par les rayons UV, et qui peuvent être, malheureusement, irréversibles, sont à leur maximum à la montagne, au soleil d’hiver, même si le temps est couvert. Pourquoi ? Parce que la neige réfléchit jusqu’à 80 % des rayons lumineux, contre 20 % pour la mer et 10 % pour le sable. De plus, l’altitude amplifie la réverbération. Elle augmente de 10 % tous les 100 mètres. Sans oublier la lumière bleue très présente en montagne, et dont la longueur d’onde peut être toxique pour les yeux.
Soleil : il est dangereux en moins de 30 minutes
Sans port de lunettes de soleil protectrices, le danger est immédiat. Il suffit de 30 minutes d’exposition au soleil pour souffrir d’ophtalmie des neiges, une affection de la cornée. Elle se manifeste par une sensation de brûlure, par l’impression d’avoir un corps étranger dans l’œil, par un important larmoiement et une gêne à la lumière. Elle peut nécessiter de rester dans le noir pendant 48 heures.
Au-delà des effets immédiats comme l’ophtalmie des neiges, la kératite, ou l’inflammation de la cornée, exposer ses yeux au soleil de la montagne sans porter de lunettes peut conduire, à plus long terme à l’apparition de cataracte, de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), voire de cécité passé 50 ans. Notamment lorsqu’il y a eu une exposition solaire cumulative dès l’enfance.
Les yeux des enfants : particulièrement sensibles
Les yeux des enfants sont beaucoup plus perméables que ceux des adultes aux UV. Avant 10 ans, le cristallin en laisse passer 75 %, et seulement 10 % après l’âge de 25 ans. D’où l’importance de faire porter aux enfants des lunettes solaires adaptées à la montagne, et de veiller à ce qu’ils ne les retirent pas !
Quelles lunettes choisir ?
Il faut qu’elles filtrent bien les UV, donc on opte pour une classe 3 ou 4 qui protège mieux contre la luminosité, notamment si on skie sur des glaciers.
Les verres polarisés sont un plus, car ils protègent de l’éblouissement, tout comme la filtration des rayons infrarouges.
On préfère des formes galbées, proches du visage et proposant une bonne protection latérale, car sans elle, jusqu’à 30 % des UV peuvent encore atteindre l’œil.