Pour de nombreux parents d’adolescent, ce n’est pas un scoop : leur progéniture peut parfois dégager une (très) forte odeur. On en sait désormais un peu plus sur cette fameuse odeur grâce à une étude publiée dans la revue Communications Chemistry et dévoilée ce 21 mars. Les chercheurs de l’université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg et de l’université technique de Dresde, en Allemagne, ont ainsi constaté, après avoir testé les odeurs d’enfants d’âge différent, que les plus jeunes avait une odeur plus fleurie que celles des adolescents, qui eux sentent un mélange de “fromage fort, de moisi et de chèvre" comme la qualifiée le New York Times, qui signale cette enquête. Ironie de l’étude, les scientifiques ne cherchaient pas tant à savoir si certains enfants sentaient moins bon que les autres mais simplement caractériser leur odeur...
“Des substances au parfum de moisi, de fromage et de chèvre”
Pour mener à bien leur expérience, ils ont analysé des carrés de coton cousus au niveau des aisselles des tee-shirts ou de bodys de 18 enfants et 18 adolescents qui avaient passé toute une nuit avec. "Les échantillons des jeunes enfants contenaient pour la plupart les mêmes composants chimiques que les échantillons des adolescents", révèle le New York Times. Seulement, à partir de l’adolescence, la production de sébum, c’est-à-dire la substance grasse sécrétée par les follicules pileux, bat son plein. Les chercheurs ont ainsi retrouvé en nombre des acides carboxyliques, caractéristiques du sébum, dont “des substances au parfum de moisi, de fromage et de chèvre, ainsi que d’autres aux arômes moins agressifs”, détaille donc le média américain.
Les chercheurs ont aussi identifié deux composants dans les échantillons des adolescents, absents de ceux des enfants : des stéroïdes qui apportent une touche de bois de santal et de musc pour le premier, une odeur de musc, mais aussi de sueur et d’urine pour le second.
