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Covid-19 : la santé mentale des filles plus touchée que celle des garçons

Publié le par Marion Bellal

Une étude de Santé publique France relève que les filles ont été plus sollicitées et perturbées que les garçons, au cours de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19. Avec dès 9 ans, l'apparition d'une charge mentale.

Si beaucoup d'entre nous ont peiné à jongler entre travail et maison lors des confinements successifs dus à l'épidémie de Covid-19, une étude de Santé publique France montre que nos enfants ont également eu des difficultés à trouver leur équilibre durant cette période. Menée lors du premier confinement auprès de 3 898 jeunes de 9 à 16 ans, l'étude met en évidence des disparités concernant l'influence du premier confinement sur les filles et les garçons.

Quel est l'effet du confinement sur les enfants ?

Selon les réponses des jeunes interrogés, la tranche d'âge de 13-18 ans a été plus bouleversée par cette période que celle de 9 à 12 ans. Mais dans tous les cas, l'incidence de cette situation sur la santé mentale des filles est en moyenne plus conséquente que sur celle des garçons. D'après le rapport, les filles ont exprimé dans leurs entretiens « plus de tristesse, de préoccupation, d'ennui et de nervosité ». Cela s'est traduit notamment par des troubles du sommeil32,7 % des filles rencontrent depuis des difficultés à s'endormir, contre 21,9 % des garçons. 14,7 % des filles et 5,6% des garçons font des cauchemars et 21,9 % des filles contre 11,2 % des garçons souffrent de réveils nocturnes.

Dès 9 ans, une charge mentale pour les filles

Les filles se sont aussi en moyenne plus impliquées dans les tâches ménagères et la vie de la maison que les garçons. Beaucoup d'entre elles ont confié s'être senties obligées de plus s'investir. « Comme elles participaient déjà plus en temps normal, le confinement a accentué les inégalités de genre dans le travail domestique des enfants », souligne Santé publique France.

Des inégalités de genre, mais aussi sociales

Ce premier rapport fait également ressortir une nette fracture sociale. Les enfants et adolescents de familles plus fragilisées ont exprimé davantage de détresse, souffrant de conditions économiques et de logements difficiles. Parmi ces foyers, ceux monoparentaux, d'origine étrangère, ouvriers et employés ou en situation d'isolement social sont particulièrement représentés. La détresse psychologique des plus jeunes a bien sûr été aussi grandement affectée par l'infection et l'hospitalisation d'un proche.

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