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Rhume, nez bouché... : quel remède chez l'enfant puisque les médicaments antirhume sont déconseillés ?

Publié le par Hélène Bour

L’agence du médicament a récemment déconseillé l’usage de certains médicaments antirhume disponibles sans ordonnance. Qu’utiliser chez l’enfant en cas de rhume, rhinopharyngite ou angine ?

Il y a quelques jours, l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) s’est positionnée fermement quant à l’usage de médicaments décongestionnants par voie orale, contre le rhume. Dès lors, les vasoconstricteurs oraux tels qu’Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume et Rhinadvil Rhume, sont déconseillés.

S’il pouvait être tentant d’en proposer à son enfant face à un rhume difficile à vivre, tous ces médicaments indiquent dans leur notice qu’ils ne doivent pas être utilisés chez les enfants de moins de 15 ans. Dès lors, comment soigner un rhume chez l’enfant et l’adolescent ?

Un bon lavage de nez avant tout

Pour les tout-petits comme les plus grands, la première chose à faire est de procéder régulièrement à un nettoyage du nez. Les professionnels de la petite enfance parlent de “DRP”, pour désobstruction rhinopharyngée. Pour les plus petits, on privilégiera la méthode de la pipette de sérum physiologique insérée dans la narine, en bouchant l’autre, le bébé couché sur le côté. Par la suite, lorsqu’il se tient assis, le tout-petit peut être maintenu le dos contre le ventre de l’adulte, qui va utiliser une pipette avec un embout en silicone pour désobstruer les narines. Enfin, lorsque l’enfant grandit, il est de bon ton de lui apprendre à se laver régulièrement les fosses nasales à l’aide d’un spray à l’eau de mer, un geste d’ailleurs recommandé aussi chez l’adulte, et qui est encore peu répandu.

Nettoyer les mucosités, fluidifier les sécrétions nasales, déboucher le nez et mieux respirer : le lavage de nez a tout bon en période de rhume mais aussi en préventif en période hivernale.

Inhalations, plantes, huiles essentielles : prudence

Du côté des remèdes de grands-mères, la prudence s’impose, et d’autant plus que l’enfant est petit. Car nombre d’extraits de plantes et huiles essentielles sont déconseillés sinon interdits pour les plus jeunes.

Une infusion de thym, réputé antiseptique et anti-inflammatoire, peut toutefois convenir, même pour les plus petits (à condition qu’ils acceptent de la boire !), et à des doses faibles. Il est aussi possible pour l’enfant de faire une inhalation de thym, avec un bol d’eau chaude où infuse du thym, ou un inhalateur acheté en pharmacie. Gare toutefois au risque de brûlure ! À ne réaliser que sous l’étroite surveillance d’un adulte.

On peut aussi se tourner vers le miel, qui est autorisé chez l’enfant dès l’âge de 12 mois (pas avant du fait du risque de botulisme), et dont les propriétés antiseptiques sont très intéressantes. D’autant que le goût sucré convainc généralement les plus jeunes.

Notons qu’il est aussi possible de se tourner vers des sirops conçus pour l'enfant en pharmacie, ou encore d’avoir recours à l’homéopathie. En gardant en tête que ces options n’ont pas fait la preuve de leur efficacité d’un point de vue scientifique, contrairement au lavage de nez.

Rappelons par ailleurs qu’il est recommandé de systématiquement demander conseil à son médecin ou à son pharmacien avant de proposer plantes, huiles essentielles et autres sirops pour la toux à son enfant afin de s’assurer que l’approche choisie n’est pas contre-indiquée chez l’enfant.

Notons enfin que les gargarismes sont déconseillés chez les enfants, du fait du risque de fausse route, comme le précise l’Assurance maladie. En cas d’angine, pour soulager la douleur, cette dernière conseille de manger des aliments froids, d’éviter les endroits enfumés, de boire beaucoup d’eau ou de modérer la température de son domicile (19°C).

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