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Radicalisation à l’école : « Nous sommes organisés face à cela », a assuré Jean-Michel Blanquer

Publié le par Hélène Bour

Invité sur Europe 1 ce jeudi 10 octobre, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a détaillé les mesures en place pour signaler et faire face à la radicalisation à l’école, tant du côté du corps enseignant que des élèves.

Alors que le Président de la République a récemment appelé à une “société de vigilance” contre ‘“l’hydre islamiste”, en référence au monstre à plusieurs têtes de la mythologie grecque, suite à la tuerie de la Préfecture de police de Paris, la question du signalement de la radicalisation à l’école s’est posée.

Invité pour en parler sur le plateau d’Europe 1 ce jeudi 10 octobre, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a détaillé les mesures déjà en place.

Nous sommes organisés face à cela”, a assuré le ministre. Ainsi, du côté du corps enseignant et du personnel éducatif, “dans la période récente, nous avons eu dix cas qui ont été signalés”, a indiqué Jean-Michel Blanquer, avant de préciser que “ce sont des cas qui peuvent être d’intensité variable. Ce sont des choses qui font naître une première vigilance de notre part, qui peut aller jusqu’à la radiation d’un personnel", a-t-il détaillé, évoquant un éventuel renforcement de l’arsenal législatif. "Et c’est peut-être quelque chose que je ferai peut-être évoluer juridiquement, de façon à nous permettre d’avoir davantage de radiations quand quelqu’un atteint un tel stade de radicalisation”, a estimé le ministre.

L’école, c’est l’école de la République. [...] A partir de ce moment-là, il y a des valeurs qui sont à respecter à l’école, et quand on ne respecte pas ces valeurs, quand on a des discours anti-républicains, on n’a pas sa place comme adulte encadrant des enfants”, a réaffirmé Jean-Michel Blanquer.

Rappelant que la situation est un peu différente pour les élèves puisqu’il s’agit d’enfants et d’adolescents, le ministre estime qu’il s’agit surtout de prévenir la radicalisation, d’où un certain nombre de mesures en matière de laïcité.

“Nous avons des équipes Laïcité dans chaque rectorat de France, qui interviennent à la demande de tout professeur qui le demande”, a rappelé le ministre. “Nous avons 900 cas par trimestre d’un signalement d’un problème lié à la laïcité. Nous réagissons chaque fois qu’on nous le demande. Encore une fois, on ne passe pas d’une situation qui a été dégradée au cours des années antérieures à une situation pure et parfaite. Je ne prétends pas cela. En revanche, ce que j’affirme, c’est que nous sommes maintenant organisés pour faire face à cela, et que la force doit être du côté du droit c’est-à-dire de la République”, a-t-il répété.

Cela étant, le ministre a rappelé que tous les cas de problèmes liés à la laïcité ne concernent pas forcément la radicalisation islamiste. Il ne faut pas confondre tous les sujets. Il y a d’abord le respect de la laïcité. Cela signifie d’abord la neutralité politique et religieuse à l’intérieur de nos établissements. Ce qui signifie que quand un élève conteste un enseignement ou cherche à faire du prosélytisme, à faire pression sur les autres, il doit en être empêché, tout simplement”, a rappelé le ministre. Et de poursuivre : “après il y a le sujet de la radicalisation. C’est quelque chose à distinguer, qui est encore un autre degré, même d'une autre nature. Et là, dans ces cas-là, c’est un enjeu même de sécurité et il faut savoir le prévenir”.

Source : Europe 1

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