L'addiction aux écrans peut commencer très jeune. Les couleurs, les sons, les images captent l'attention des enfants, même très jeunes.
Interviewée par nos confrères de Madame Figaro, Sylvie Dieu Osika, pédiatre à l'hôpital Jean-Verdier, en charge de la consultation “surexposition écrans” explique que les garçons sont plus touchés que les filles, et que tout dépend également de la personnalité de l'enfant.
Un impact sur le cerveau des enfants
Une étude américaine révèle que les enfants addicts aux écrans ont un amincissement du cortex, une zone du cerveau qui traite l'information. Les écrans empêcheraient aussi les enfants de faire d'autres activités : parler ensemble, jouer... et consulter dès le matin, ils perturbent la concentration dans la journée, ils entraînent des troubles du sommeil, un retard du développement du langage...
La pédiatre explique également que : « des enfants parlent la langue "Youtube". Ils passent des heures à regarder Youtube Kids et répètent ensuite ce qu'ils entendent. Ils arrivent en consultation en récitant l'alphabet ou en comptant en anglais, mais ne comprennent pas ce qu'ils disent et surtout, ne parlent pas par ailleurs. »
Mettre en place la méthode des '4 pas'
La méthode des 4 pas est inspirée de l'Académie américaine de pédiatrie. Elle est proposée par Sabine Duflo, membre du collectif CoSE (Collectif surexposition écrans). En quoi consiste-t-elle ? Il faut respecter 4 principes :
• Ne pas disposer d'écran dans la chambre de l'enfant ni même dans celle de l'adolescent.
• Ne pas mettre un enfant devant un écran le matin avant d'aller à la crèche, chez la nourrice ou à l'école.
• Ne pas avoir d'écran pendant les repas.
• Ne pas être devant un écran au moins une heure avant d'aller dormir.
Ces quatre règles sont simples à respecter. Elles n'empêchent pas pour autant de profiter des écrans, en famille, de temps en temps.