Ce premier cadre de référence fait suite à la demande de la Direction générale de la cohésion sociale, dans le cadre du plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants, « Je veux en finir avec la violence. Et vous ? ». Ce plan est piloté par le secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet.
Un cadre de référence national
La Haute Autorité de Santé (HAS), a élaboré ce cadre national de référence pour permettre aux acteurs des conseils départementaux impliqués dans le recueil et le traitement des informations préoccupantes de disposer des mêmes outils sur l’ensemble du territoire français.
C’est pour pallier l’absence d’un socle commun, que la HAS met à disposition ces outils, dont l’objectif est d’harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire national, afin d’éviter une perte de chance pour les enfants concernés. Ce premier cadre de référence vise donc aussi à améliorer la qualité de l’évaluation des informations préoccupantes pour faciliter la prise de décision.
Une coordination de l’action de la Protection de l’enfance désormais effective
En 2018, 52 000 enfants ont été victimes de violences, mauvais traitements ou abandons, selon les chiffres du plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants.
Néanmoins, le contexte sanitaire actuel et ses confinements ont donné lieu à une hausse alarmante des maltraitances infantiles. Ce qui a mis en exergue le problème de comptabilisation des données liées aux informations préoccupantes entre les départements.
Les professionnels de la Protection de l’enfance alarmaient déjà sur ce manque de transmission des données entre départements. Pour éviter des situations dramatiques qui faute de coordination, permettaient à un parent sous le coup d’une enquête dans un département de déménager dans un autre y pour échapper.
Une évaluation centrée sur l’enfant
La Haute Autorité de Santé rappelle aujourd’hui l’importance d’une évaluation pluridisciplinaire centrée sur l’enfant, lors de l’évaluation d’une information préoccupante. Elle doit en effet porter sur tous les domaines de vie de l’enfant ou de l’adolescent, mais aussi mobiliser différentes expertises telles que : les travailleurs sociaux, professionnels de santé et psychologues.
Ce cadre de référence est donc un outil qui s’adresse aux professionnels des cellules de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes (CRIP). Ces professionnels sont chargés de réaliser la collecte et l’analyse initiale des informations préoccupantes reçues par les équipes.
Ces informations préoccupantes sont l’affaire de tous. Si un enfant est en danger et que vous en êtes témoin, composez le 119, qui est le numéro du Service national d’accueil téléphonique de l’Enfance en danger.