La pilule est le moyen de contraception le plus utilisé : 44 %, loin devant le préservatif masculin à 20 %. Mais si elle protège du risque de grossesse, elle peut, en revanche, avoir des effets secondaires nocifs, notamment un risque de dépression. C’est ce qui ressort d’une étude menée en Suède et dont les résultats sont parus dans le New York Post.
Une corrélation entre pilule et prise d’antidépresseurs
L’étude, qui a porté sur 264 000 femmes montre un lien entre la prise de la pilule contraceptive dès l’adolescence et un taux de dépression nettement supérieur à la normale. Ce risque augmenterait de 130 % !
Cette étude vient renforcer les conclusions d'études précédentes. Elle fait ressortir également une augmentation, chez ces jeunes filles, davantage de troubles de l'humeur et de troubles du sommeil, notamment dans le cadre de la prise d'une pilule oestroprogestative.
Une surveillance étroite
S'il n'est pas question de remettre la prescription de la pilule en cause, cette étude permet de mettre en évidence la nécessité, pour les praticiens de santé, d'être attentifs aux jeunes femmes lors de la prescription d'une pilule.
Effectivement, on ne peut ne pas prendre en compte la complexité des interactions hormonales sur le corps des femmes, notamment à l'adolescence avec tous les bouleversements qu'entraîne la puberté.
D'autres méthodes contraceptives
Il est important que les jeunes filles soient au courant de ces possibles effets secondaires sur leur santé mentale afin, au moindre symptôme, de pouvoir consulter rapidement, voire de changer de moyen de contraception si nécessaire. La pilule n'est pas le seul moyen de contraception existant pour la femme. Il y a aussi le dispositif intra-utérin (stérilet), le patch, l'implant contraceptif, l'anneau vaginal, le diaphragme et la cape cervicale, les spermicides, le préservatif féminin, les progestatifs injectables... Attention, cependant, toutes ces méthodes n'ont pas la même efficacité !