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Pourquoi il faut apprendre à vos enfants à désigner leurs parties génitales par leur nom

Publié le par Mathilde Saez

Nos confrères du 'Huffington Post' ont interrogé deux éducatrices sexuelles sur la manière d'aborder le sujet de l'autonomie corporelle chez les jeunes enfants. 

Pour mieux apprendre à s'approprier son corps et son intimité, il est utile de savoir comment les désigner. "Pour favoriser la santé et la sécurité des jeunes enfants, il faut que les parents leur apprennent à avoir conscience de leur corps", explique au Huffington Post Melissa Carnagey, éducatrice sexuelle. Sa confrère Lydia M. Bowers ajoute que "les parties du corps sont ce qu'elles sont". Les parents ne doivent pas craindre d'employer les mots"pénis", "testicules", "vulve" ou "vagin", qui ne sont pas des gros mots.

Pourquoi ? Parce qu'utiliser les mots justes aide les enfant à parler clairement de leur corps, à désigner précisément où ils ont mal par exemple. Il est important de ne pas être gêné d'avoir à évoquer certaines parties du corps, chez le médecin par exemple. "Lorsque nous évitons de dire certains mots, nous insufflons un sentiment de honte, comme s'il fallait éviter d'en parler", reprend Lydia M. Bowers.

Ne pas donner de surnoms aux parties génitales

Quant à la tentation de faire appel à des mots subterfuges, souvent "mièvres", outre le fait que cela perpétue l'idée de "honte", cela peut aussi provoquer des incompréhensions. "Ne pas appeler un chat un chat est donc risqué, car cela peut amener un enfant à être mal compris, en particulier s'il y a eu des attouchements et qu'il doit le signaler", précise Melissa Carnagey. Certes, on emploie parfois des surnoms pour d'autres parties du corps, comme "les petons", ou "les menottes", mais les termes exacts sont toujours connus.

Toujours dans l'intention d'une appropriation du corps, Melissa Carnagey ajoute qu'il est important de "créer une culture familiale respectant les limites du corps de chacun". En n'obligeant pas les enfants "à avoir des gestes d'affection envers d'autres personnes", et en prenant l'habitude de leur proposer : "'Je peux te serrer dans mes bras ?' plutôt que 'Viens me faire un câlin.' Bien sûr, Lydia M. Bowers temporise en ajoutant qu'il y a des moments, chez le médecin, ou quand il s'agit de changer une couche sale, où les parents n'ont pas à demander la permission !