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Pourquoi bien informer un enfant avant un soin médical est important

Publié le par Alexandra Bresson

A l'occasion de ses 25 ans, l'association Sparadrap tient à rappeler que quel que soit l'examen médical qu'un enfant doit passer, celui-ci doit toujours être bien informé sur son déroulement. Une bonne habitude qui, outre favoriser leur bientraitance, permet de nombreux avantages comme rassurer ses proches, éviter ou limiter la douleur, améliorer la relation entre la famille et les soignants et même faciliter son parcours de soins à court et long terme.

L'association « Sparadrap » a pour but d'aider les enfants à avoir moins peur et moins mal lors d'un séjour à l'hôpital. A l’occasion de ses 25 ans, cette dernière lance une campagne sur les effets « désirables » de l’information des enfants avant un soin, un examen médical ou une hospitalisation. Selon ses chiffres, 15 millions d’enfants vont chez le médecin et 2 millions sont hospitalisés chaque année. Pourtant, alors qu’il est officiellement reconnu qu'ils doivent comprendre ce qui se passe, avec des moyens adaptés à leur âge, les informer n’est pas toujours perçu comme une priorité. L'association souhaite changer cela, qu’il s’agisse d’une visite chez le dentiste, d’une prise de sang ou d’une opération.

« En expliquant à un enfant et sa famille ce qui va se passer, on va baisser le niveau de stress, on va les rendre moins anxieux, alors que le contraire est catastrophique et peut compromettre tous les soins à l’avenir », confirme le Dr Catherine Devoldère, présidente de Sparadrap. L'association cite en tout et pour tout 8 raisons distinctes de veiller à bien informer les enfants dans ces situations, à commencer par prendre en compte leurs besoins. Comme les adultes, les enfants ont en effet besoin de savoir pourquoi ils ont besoin d'un soin et comment il va se dérouler. Mais de nombreux adultes imaginent, à tort, qu'ils n’ont ni l’envie ni la capacité de comprendre ce type d'information.

Rassurer l'enfant, c'est aussi rassurer les parents

Par ailleurs, de nombreux textes comme la ‘Charte européenne des droits de l’enfant hospitalisé’ mentionnent ce « droit à l'information » des enfants. En France, la Haute Autorité de Santé stipule que les enfants « doivent être destinataires d’une information adaptée sur leur diagnostic et leur prise en charge, en plus de l’information délivrée aux parents. » « Mais sur le terrain, des progrès restent à faire, comme le rappelle le Défenseur des droits dans son dernier rapport sur les droits de l’enfant », précise l'association. Une bonne information représente aussi le moyen de diminuer l’anxiété et la douleur des enfants avant une intervention médicale, ce qui permet d’éviter des souffrances inutiles.

Selon l'association, « un enfant préparé, accompagné, bien traité, sera moins anxieux, et le soin aura toutes les chances de se passer au mieux. » Expliquer à l’enfant ce qui va se passer lui permet d’anticiper ce qui risque d’être gênant ou douloureux et de mieux maîtriser la situation, à l'instar des adultes. Cela lui permet qui plus est d'avoir confiance envers les adultes qui l'entourent et d'être plus enclin à coopérer. Sans compter que des explications claires adaptées à l’âge de l’enfant sont toujours bienvenues pour les parents. Car en l’absence d’informations, les familles risquent de se renseigner ailleurs, par exemple sur des sites peu fiables, avec tous les risques de mauvaises interprétations.

« Les parents bénéficient des informations données à leur enfant, car très souvent eux-mêmes ne connaissent pas précisément les termes médicaux et ils n’osent pas toujours le dire. Il est primordial qu'ils soient bien informés cela leur permet de pouvoir le rassurer », précise l'association. Une récente enquête réalisée par cette dernière sur ce sujet révélait que 42% des parents souhaitent obtenir plus d’informations sur la maladie, les soins, les examens de leur enfant. Enfin, diminuer l’anxiété des familles améliore le déroulement du soin en lui-même, car il ne faut pas oublier que la mémoire d’un soin difficile existe et peut avoir des conséquences, comme renoncer par la suite à des examens ou des interventions.

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