Poppins : le premier jeu vidéo pour aider les enfants atteints de troubles dys

Publié le par Estelle Hersaint

1,3 million d’enfants sont atteints de dyslexie, de dysphasie, de dyscalculie, ou de dyspraxie. Parce que le parcours de soins actuel est semé d’embûches, un jeu vidéo a été conçu pour les accompagner dans leurs apprentissages.

Un jeu vidéo pour faciliter l’apprentissage des enfants dys. C’est le projet innovant de la société française Poppins, qui vient de lancer son jeu éponyme. Une innovation thérapeutique, téléchargeable comme n’importe quelle application et disponible sur tablettes et smartphones.

Dans un univers coloré, un petit personnage amusant demande à l’enfant de reproduire une mélodie en tapant dans ses mains, de reconnaître des syllabes ou de différencier des lettres. Plus de 25 mini-jeux (et 100 à 500 niveaux) de langage écrit mais aussi musicaux, le rythme aidant l’enfant à segmenter la parole, à faire le lien entre ce qu’il entend et ce qu’il écrit.

Limité à 20 minutes par jour, le jeu est adapté aux enfants entre 7 et 11 ans, et présenté comme une façon de « rééduquer les troubles de l’apprentissage » comme la dyslexie ou la dyspraxie.

Bientôt remboursé ?

Après 5 ans de recherches cliniques en sciences cognitives et plusieurs essais cliniques, Poppins est conçu et validé comme n’importe quel médicament. Car derrière le jeu vidéo, il y a toute une équipe d’ingénieurs, de développeurs, de scientifiques, de médecins.

Payant, le jeu est facturé 312 € par an, 180 € pour six mois ou 117 € pour un trimestre. En partenariat avec plusieurs complémentaires santé, l’entreprise promet aussi « un accès gratuit pour les familles aux revenus les plus modestes, bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire. » Avec pour objectif en 2025, d’obtenir un remboursement de l’Assurance Maladie.

1 500 familles utilisent déjà Poppins

Pour les parents, une plateforme est disponible, afin de visualiser les progrès de son enfant, ainsi qu’une communauté pour échanger et accéder à des contenus fiables sur les troubles dys.

Emmanuelle, la maman de Clément, 10 ans, a rapidement vu les progrès de son fils dyslexique. « Aujourd’hui, ça fait 6 mois et je me rends compte qu’il fait beaucoup moins d’erreurs de lecture, il lit les mots jusqu’au bout, fait beaucoup moins d’erreurs phonologiques et puis là, récemment, la fluidité au niveau de la lecture qui s’est grandement améliorée. Clément a repris confiance, il a même eu 20 sur 20 à sa dernière dictée. »

Comme beaucoup d’autres enfants, le parcours de Clément a été long. De nombreux rendez-vous médicaux, des mois et des mois d’attente avant d’avoir un diagnostic. Un parcours difficile, notamment à cause du manque d’orthophonistes (seulement 25 000 spécialistes en France) qui allonge le temps d’attente pour avoir un rendez-vous, entre 12 et 24 mois. Loin de vouloir remplacer ces professionnels, Poppins souhaite plutôt être un relais à domicile.

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