La tendance, initiée la semaine dernière, se poursuit. Selon le dernier bulletin de Santé publique France, publié ce mercredi 29 novembre, près de 900 consultations SOS Médecins et de 2 500 passages aux urgences pour pneumopathie, soit 2,3 % et 2,6 % de l’activité totale, ont été recensés chez les moins de 15 ans la semaine dernière. La semaine dernière, ces chiffres s’élevaient à respectivement 700 et 2 150.
Des chiffres inédits depuis dix ans
Mycoplasma pneumoniae est responsable de ces infections respiratoires, très fréquentes chez les enfants de plus de 4 ans et les jeunes adultes, en général bénignes et guérissent spontanément. Cependant, de telles chiffres sont inédits depuis au moins dix ans. A noter par ailleurs que les courbes grimpent également chez les adultes, mais sans atteindre des niveaux aussi inhabituels pour cette période de l’année. La DGS précise que « la transmission interhumaine se fait via les gouttelettes et l’incubation est de 1 à 3 semaines », précise la DGS.
Face à cette recrudescence des cas, le ministère de la Santé dit poursuivre « ses analyses au niveau national afin de préciser les caractéristiques et la dynamique actuelle de l’épidémie ». Il demande également à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) d’effectuer « un suivi renforcé de la consommation des antibiotiques utilisés en période hivernale. »
Le ministère de la Santé appelle les professionnels de santé à la « vigilance »
Sur ce point, Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, a tenu à rassurer les Français au micro de Franceinfo : « On a six mois de stocks d'antibiotiques » a-t-il affirmé. Certains antibiotiques, notamment les macrolides (dont azithromycine) sont censés être efficaces contre Mycoplasma pneumoniae. Le ministère de la Santé appelle, par ailleurs, les professionnels de santé à la « vigilance » et demande de ne pas négliger, « en premier lieu », une origine virale en cas de pneumopathie chez un enfant ou un adulte. Dans ce cas, aucun antibiotique n’est efficace.