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Plus de 175 000 enfants s'exposent à de nombreux risques sur Internet chaque jour

Publié le par Alexandra Bresson

Au quotidien, des milliers d'enfants ont accès pour la première fois à Internet, ce qui les expose à de multiples dangers qu'il est difficile de contrer. Fort de ce constat, l'Unicef appelle à l'adoption urgente de mesures, afin de mieux les protéger, ainsi que leur empreinte numérique.

Faire d'Internet un lieu plus sûr pour les jeunes, voici dans un récent rapport qui appelle à l'adoption de mesures urgentes. L'institution chargée de défendre les droits de l'enfant affirme en effet que plus de 175 000 enfants se connectent à Internet pour la première fois chaque jour, soit un enfant toutes les demi-secondes, et qu'un internaute sur trois dans le monde est un enfant. S'il leur offre de nombreux avantages, l'accès au numérique les expose également à toute une palette de risques. Parmi les principaux dangers, des contenus inappropriés, l'exploitation et les atteintes sexuelles, l'intimidation en ligne, ou encore l'utilisation à mauvais escient de leurs données personnelles.

« Si les gouvernements et le secteur privé ont progressé dans l'élaboration de politiques et d'approches visant à éliminer les risques les plus dévastateurs en ligne, il est nécessaire de redoubler d'efforts pour bien comprendre et protéger la vie des enfants sur Internet », explique Laurence Chandy, directeur des Données, de la recherche et des politiques de l'Unicef. En effet,“La situation des enfants dans le monde 2017 : les enfants dans un monde numérique”, les mesures prises pour les protéger du monde numérique, pour sécuriser les informations qui résultent de leurs activités en ligne et pour accroître leur accès à un contenu sûr et de qualité sont bien trop rares.

Apprendre aux enfants à se prémunir contre les dangers d'Internet

Le rapport indique qu'il appartient à chacun (gouvernements, familles, écoles...) de protéger les enfants dans le monde numérique. Il souligne toutefois que le secteur privé, notamment les domaines des télécommunications et de la technologie, a la responsabilité particulière de façonner les effets de la technologie numérique sur les enfants, une responsabilité qui n'a pas été suffisamment prise au sérieux. Il faut s’appuyer sur le pouvoir et l’influence du secteur privé pour « faire progresser l'élaboration de normes éthiques en matière de données et de vie privée à l’échelle de l’industrie, ainsi que d’autres pratiques qui viennent en aide aux enfants et les protègent en ligne », explique-t-il.

C'est pourquoi l'Unicef souhaite que les gouvernements, la société civile, les institutions de l’Organisation des Nations Unies et autres organisations internationales de défense des droits des enfants, coopèrent « pour placer les enfants au cœur de la politique numérique ». Il demande ainsi à ce que la collaboration entre les décideurs, les services d'application des lois et le secteur des technologies soit renforcée « afin d'intégrer les principes de sécurité dès la conception des technologies ». Pour mieux protéger la vie privée des enfants il conviendrait notamment, selon l'organisme, que le secteur privé et les pouvoirs publics s'engagent à ne pas utiliser leurs données à mauvais escient.

Les enfants, quant à eux, devraient apprendre à s’informer, à être actifs et à assurer leur sécurité en ligne : pour cela, les gouvernements et technologues doivent collaborer à la mise au point de plateformes et de programmes d'études allant de l'école primaire au lycée. « Il suffit d’un simple clic sur un lien pour qu’un enfant crée une trace numérique que ceux qui ne prennent pas nécessairement en compte son intérêt supérieur peuvent suivre et potentiellement exploiter », ajoute Laurence Chandy. « Alors que les enfants utilisent Internet de plus en plus jeunes, débattre sérieusement de la façon d'assurer leur sécurité en ligne et de sécuriser leur empreinte numérique devient pressant. »

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