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« Pas d'école le matin » en cas de coupure d'électricité : l'annonce qui inquiète les parents

Publié le par Marion Bellal

Le ministre de l'Éducation nationale a déclaré, jeudi 1er décembre, qu'il n'y aurait « pas d'école le matin » dans les zones qui subiraient des coupures d'électricité programmées et ciblées cet hiver. Une annonce qui inquiète les parents comme les acteurs de la vie scolaire. Explications.

Le ministre de l'Éducation nationale, Pap Ndiaye, a pris de court les acteurs de la vie scolaire, lundi 1er décembre, lors de son déplacement au salon Educatech Expo, à Paris, en déclarant qu'il « n'y aura pas d'école le matin » dans les zones qui subiront, cet hiver, des coupures de courant programmées et ciblées.

Les syndicats enseignants ont vivement réagi à cette annonce, qui confirme que les écoles ne bénéficieraient pas d'un statut prioritaire, contrairement aux hôpitaux et aux commissariats, face aux risques énergétiques liés à un hiver très froid, à l'arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires et à la poursuite de la guerre en Ukraine.

Quelles sont les zones qui subiront des coupures d'électricité ?

Si les régions qui risquent d'être exposées à ces coupures programmées n'ont pas été précisées, le ministre de l'Éducation a indiqué que « les délestages programmés vont toucher les écoles et les établissements scolaires, selon trois créneaux : 8 heures - 10 heures, 10 heures - 12 heures et 18 heures - 20 heures. » 

En parallèle, l'exécutif a rendu publique une circulaire destinée aux préfets, afin qu'ils puissent anticiper et préparer les populations concernées, ainsi que les entreprises et les administrations. « Des fiches seront envoyées également dans les écoles », a assuré Pap Ndiaye, qui a ajouté que « la rentrée des élèves le jour concerné se fera en début d'après-midi, avec, sans doute, un repas qui sera néanmoins prévu pour les élèves qui sont à la cantine. »

En outre, « des écoles situées à proximité de structures qui ne subiront pas les délestages [pourront] accueillir les enfants de personnels prioritaires, selon un schéma qui a d'ailleurs été expérimenté pendant la crise sanitaire liée au Covid-19 », a-t-il poursuivi. 

Fermeture des écoles : l'inquiétude des parents et des syndicats de professeurs

Du côté des parents, la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves), a demandé au gouvernement de prévoir des autorisations spéciales d’absence pour que les parents n'aient pas à poser des jours de congé pour garder leurs enfants à la maison, en cas d'école fermée. Sur BFMTV, lors de la matinale du vendredi 2 décembre, Samir Alooua, son porte-parole, a demandé au gouvernement à ce « que les établissements scolaires soient priorisés et ne fassent pas l’objet de coupures électriques. » Le porte-parole de la Peep, Laurent Zameczkowski, a renchéri sur le plateau : « Il faut prioriser l’école, on a vu les dégâts qu’a pu poser le confinement. Pendant la crise sanitaire, on a tout fait pour garder les écoles ouvertes, et, là, la crise énergétique aurait raison de l’école ? »

Du côté des syndicats d'enseignants, le ton commence à monter. Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, s'est indigné auprès de l'AFP : « On a l'impression de revivre l'improvisation et les bricolages qu'on avait connus avec la gestion du Covid. Les informations arrivent sans avoir été travaillées et soulèvent plein de questions, [notamment] les modalités d'information aux familles. ». Quant au Snalc, syndicat présent à partir du collège, il a publié dès le soir du jeudi 1er décembre : « L’école est une priorité qui ne se discute pas. Il demande donc que le schéma prévu par l’État et les collectivités locales permettent le maintien de tous les cours, dans des conditions de travail correctes. »

Internats, cantines, transports scolaires : que faire ?

Mais, si ces coupures se produisent, les professeurs s'inquiètent de la façon dont ils pourront prévenir toutes les familles, en raison, par exemple, de la barrière de la langue ou de la fracture numérique. « Certains enfants n’auront pas l’information et viendront quand même, que prévoit-on pour eux si l’établissement est complètement fermé ? », alerte auprès du quotidien Le Monde, Sophie Vénétitay, du SNES-FSU.

Des questions restent aussi en suspens, à l'instar des internats : resteront-ils ouverts pendant deux heures sans lumière, chauffage et, parfois, système de sécurité incendie fonctionnel ? Concernant les cantines, comment pourraient-elles fournir des repas le midi après une coupure d'électricité dans la matinée ?

Kamel Chibli, président de la commission éducation de Régions de France, se soucie également, auprès du Monde, de l'organisation des transports scolaires, empruntés par plusieurs millions d'élèves : « Les lignes de ramassage scolaire passent sur plusieurs communes, si elles ne sont pas toutes concernées par les coupures en même temps, cela signifie qu’il faudrait morceler le ramassage, et rajouter une ligne de bus en milieu de journée : c’est infaisable, les enfants ne pourront pas aller à l’école de la journée. »

L'exécutif se veut rassurant, et rappelle que les coupures programmées n'auraient pas lieu avant janvier et ne seraient mises en place qu'en cas d'ultime recours. « Les personnes concernées seront prévenues trois jours à l’avance du risque de délestage et la décision leur sera confirmée la veille à 17 heures », précise le ministre de l'Éducation.

Une première réunion est prévue ce vendredi 2 décembre, entre le gouvernement et les acteurs de la vie scolaire, pour esquisser les premières réponses à toutes ces questions. 

Oui
il y a 3 mois
Évidemment que oui. Laissez un enfant passer quand il n'a pas les base va le mettre en échec complet, mais risque aussi de mettre la classe en échec. ...
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Lire 39 arguments Oui
Photo de profil de Caro Jack
22 points
Non
il y a 1 mois
​ il faut préciser l'âge mais en maternelle et en primaire à moins d'avoir de très lourds et très sévère problème je trouve qu'il vaut mieux passer et...
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