« On veut aller un cran plus loin en matière de prévention », a déclaré Emmanuel Macron, le 28 février, lors d’un déplacement dans un collège de Jarnac, en Charente.
Accompagné des ministres de la Santé, François Braun, et de l’Éducation, Pap Ndiaye, le chef de l’État a annoncé la mise en place d’une campagne de vaccination généralisée pour lutter contre le papillomavirus (HPV).
Cette maladie, sexuellement transmissible, est responsable de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus et 6 000 nouveaux cas de cancer chez la femme et l’homme.
Un vaccin pour lutter contre les cancers
Cette campagne s’appliquera gratuitement à tous les élèves de 5e dès le mois de septembre 2023, avec un rappel neuf mois plus tard. En effet, la période de 11 à 14 ans est privilégiée pour des résultats optimaux. « L’objectif dans le cadre de cette politique de prévention, c’est de déployer ces vaccins à vos âges », a déclaré le président de la République devant les élèves du collège Jean Lartaut.
Le but du gouvernement est de lutter contre « des cancers, qui touchent à l’âge adulte, aussi bien les femmes que les hommes ».
Il sera également proposé à la rentrée prochaine « que les médecins, infirmiers, infirmières, les pharmaciens, pharmaciennes, les sages-femmes, puissent vacciner hors de l’école, là en ville ».
« Ça va être une politique de très grande transformation et de prévention. » Emmanuel Macron
La vaccination ne sera pas obligatoire
Néanmoins, la vaccination ne sera pas obligatoire. Les parents auront donc le choix d’y renoncer pour leur enfant. Le chef de l’État reste néanmoins prudent sur la question à l'avenir. « La question se posera pour savoir si à un moment donné, on la rendra obligatoire. »
Cette annonce est intervenue à quatre jours de la Journée mondiale de sensibilisation autour des maladies induites par le papillomavirus humain, soit le 4 mars.