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Noël : et si on offrait une poupée à un garçon ?

Publié le par Marion Bellal

Ça y est, il est temps d'écrire avec notre enfant sa liste au Père Noël. Et si, parmi les jouets convoités, on glissait une poupée à nos fils ? En effet, jouer à la poupée procure autant de bienfaits aux garçons qu'aux filles, alors, dommage de l'en priver !

Un circuit de petit train, des dinosaures interactifs, de la pâte à modeler, une ardoise électronique... et une poupée ? Sur la liste des jouets qui font rêver les petits garçons, on trouve souvent des poupées, ce qui peut nous interroger en tant que parents. Pourtant, cela ne fait pas si longtemps que les jouets sont genrés, et le fait d'inventer des histoires avec un poupon ou d'une poupée, et d'en prendre soin, procure autant de bienfaits aux garçons qu'aux filles. Alors, pourquoi ne pas prendre l'initiative d'offrir une poupée ou un poupon à un petit garçon ?

À Noël : des poupées et poupons sous le sapin !

Jouer à la poupée influence grandement et positivement le développement de notre enfant. Si, au début, il reproduira les événements de sa vie quotidienne avec son poupon, il pourra aussi, progressivement, laisser cours à son imagination. Parmi tous les bienfaits, parler à sa poupée ou son poupon développe le langage, et participe au développement affectif et social. Ainsi, l'enfant, garçon ou fille, s'exerce à prendre soin des autres, à projeter ses émotions et à former sa capacité d'empathie et de compassion... Puis, en imaginant les péripéties que vit son poupon, il ou elle cultive son imaginaire. Jouer à la poupée permet même de renforcer ses capacités motrices : l'enfant doit la manier habilement pour la déplacer, la changer, la coiffer... 

C'est pourquoi en 2019, Élisabeth Roman, rédactrice en chef de Tchika magazine, média féministe à destination des enfants, a lancé le hashtag #UnPouponPourUnGarçon. Le but ? Faire évoluer les mentalités et inciter à offrir une poupée aux petits garçons qui nous entourent, pour qu'ils aient, eux aussi, la possibilité d'accroître, tout en jouant, leurs compétences cognitives, sociales et motrices. Fils, neveux, petits-fils, enfants d'amis... et si on leur offrait un poupon ou une poupée ?

19 % des garçons jouent tous les jours à la poupée

D'après les derniers résultats de l'étude Elfe *, publiés en octobre 2022, les stéréotypes de genre dans les jouets des petits sont encore bien présents. À l'âge de 2 ans, 89 % des garçons sondés préfèrent jouer avec des petites voitures, contre 32 % des filles. À l'inverse, 82 % des filles jouent tous les jours à la poupée, contre 19 % des garçons.

Si ces stéréotypes se retrouvent dans toutes les classes socio-économiques, ils s'atténuent lorsque les enfants ont des frères et soeurs de l'autre sexe. Un garçon a en effet trois fois plus de chance de jouer à la poupée s'il a une sœur, et une fille deux fois plus de jouer aux petites voitures si elle a un frère.

Jouer à la poupée : des bienfaits pour tous les enfants !

Pour Lucie Perifel, psychologue clinicienne exerçant auprès d'adultes et d'enfants, l'important est de garantir une liberté de choix : « Il est bon que l'enfant puisse aller vers les jouets qui l'attirent, qu'il puisse les choisir sans remarque négative des adultes autour de lui. » La spécialiste souligne que c'est à l'adulte de protéger l'enfant, si nécessaire, d'un regard extérieur jugeant. 

De plus, les poupons n'ont pas toujours été réservés aux filles. D'après Mona Zegaï, docteure en sociologie spécialiste du genre et du jouet, interviewée par Télérama, la fin des années 1990 a marqué un basculement dans l'industrie du jouet, avec le déploiement des rayons bleus ou roses dans les magasins spécialisés, au détriment d'un rangement par catégorie.

Finalement, la seule règle d'or pour offrir une poupée est de s'assurer qu'elle corresponde à l'âge de l'enfant et ne comporte pas de petits éléments détachables avant 3 ans. 

* Etude débutée en 2011, et suivant le développement de 18 000 enfants nés en France métropolitaine jusqu'à leurs 20 ans.

Oui
il y a 2 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 20 jours
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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