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Monstre sous le lit : les conseils d’une psy pour aider son enfant face à ses angoisses

Publié le par Hélène Bour

Face à la peur du monstre sous le lit, on est tentés de rassurer son enfant en minimisant son angoisse. Une psychothérapeute britannique explique pourquoi ça n’est pas une si bonne idée.

C’est l’heure du coucher et, cette fois encore, votre enfant vous parle de ce monstre sous le lit, qui va resurgir dès que vous fermerez la porte de sa chambre.

Dans cette situation, nombre de parents sont d’emblée tentés de rassurer l’enfant minimisant ses craintes, par exemple en montrant à l’enfant qu’il n’y a aucun monstre qui se cache sous son lit.

Bien que bienveillante, cette attitude serait pourtant à éviter selon Philippa Perry, psychothérapeute britannique et auteure d’un livre sur la parentalité intitulé “The Book You Wish Your Parents Had Read”, littéralement, “le livre que vous auriez aimé que vos parents aient lu”.

Au lieu de rejeter l'idée qu'il y a des monstres sous le lit, contrôlez le sentiment que ces monstres semblent représenter”, conseille la psychothérapeute. Elle recommande ainsi aux parents de questionner l’enfant, en lui demandant pourquoi il a peur, ou en en créant une histoire autour d’eux pour rendre ces monstres plus sympathiques, en commençant par leur donner un nom.

L’important, selon la spécialiste, est de rester avec l’enfant jusqu’à ce qu’il se sente apaisé, ou du moins un peu moins effrayé. « Ces monstres représentent peut-être votre impatience au moment du coucher ou quelque chose de compliqué que votre enfant ne peut pas exprimer », estime Philippa Perry. « Et faire en sorte que votre enfant se sente ridicule avec un “ne sois pas bête - tu sais que les monstres sont inventés” est peu susceptible de l’apaiser », souligne la psychothérapeute.

Nous avons tous et toutes des peurs et craintes peu rationnelles, que d’aucuns peuvent trouver idiotes. Si l’on souhaite en tant que parent être la personne vers qui son enfant peut se confier sans peur de jugement, mieux vaut ne pas minimiser sa peur du monstre sous le lit. Car il pourrait à l’avenir être exposé à des soucis plus graves par la suite, à commencer par le harcèlement scolaire, par exemple. Il serait dommage que l’enfant n’ose pas en parler à ses parents de peur de passer pour un “nul”.

La psychothérapeute Philippa Perry va même jusqu’à évoquer les soucis d’attouchements ou de pédophilie. Car elle explique que pour les enfants, la frontière entre ce qui se fait et ce qui ne se fait pas est encore floue. D’où l’importance de ne pas juger leurs peurs les plus stupides afin de ne pas mettre un terme à leurs communications et de rester leur interlocuteur privilégié.

Source : TheJournal.ie

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