Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Marketing alimentaire destiné aux enfants : halte aux mascottes sur les emballages

Publié le par Alexandra Bresson

Les Minions, Batman, le lapin de Nesquik, Tony the Tiger des céréales Frosties... Une association française participe à une campagne européenne visant à appeler les fabricants et distributeurs de l'agroalimentaire à mettre fin à l'utilisation de mascottes ou de personnages de dessins animés, aussi bien dans les publicités que sur les emballages de leurs produits peu nutritifs.

Contre l'obésité infantile, le Bureau Européen des Unions de Consommateurs (BEUC) a trouvé son cheval de bataille : des publicités ou des emballages de nombreux produits trop gras, trop salés, trop sucrés qui utilisent des “mascottes”. C’est le cas, par exemple, de certaines céréales pour petit-déjeuner, biscuits, bonbons... Un procédé appelé « marketing alimentaire », auxquels les enfants sont très sensibles. En France, *, membre du BEUC, qui a annoncé qu'elle se joignait à cette campagne européenne visant à faire cesser ces pratiques. « Nous sommes en faveur d’un encadrement du marketing alimentaire ciblant les enfants, d’où notre implication », explique-t-elle.

« Nous voulons des produits plus sains »

Cette campagne a été lancée le 16 juin, au moment où les 28 ministres de la Santé des Etats membres de l’Union européenne ont adopté des recommandations pour lutter contre le surpoids et l’obésité infantile en Europe, qui concernent un tiers des enfants. Un véritable enjeu de santé publique selon l'association. « D'après l'Organisation mondiale de la santé, il existe un lien indéniable entre la publicité vantant les aliments très gras, sucrés ou salés et l'obésité infantile. », indique-t-elle. « La recherche scientifique a montré que de tels personnages pouvaient avoir une forte influence dans l'élaboration des préférences alimentaires et les demandes d'achat des plus jeunes auprès de leurs parents. »

En attendant de savoir si cet appel sera pris en compte, la directrice générale du BEUC a envoyé une lettre à plusieurs marques (Carrefour, Danone et Kellogg’s parmi les plus connues) dans lesquelles elle les "exhorte" à mettre fin à l'utilisation de leurs personnages. « Nous ne demandons pas que Tony the Tiger ou les Minions disparaissent des publicités, nous voulons simplement que les produits vendus aux enfants soient plus sains », indique-t-elle. Seuls les Pays-Bas se sont déjà penchés sur ce problème. Ainsi, fin 2016, certaines entreprises alimentaires y ont annoncé leur intention de restreindre l'utilisation de personnages sous licence sur les emballages. Une initiative « qui doit être étendue à toutes les mascottes, et plus largement au sein de l’Europe », conclut la CLCV.

*Association nationale de défense des consommateurs et usagers

Sujets associés