Le magazine “60 Millions de consommateurs” a de toute évidence bien choisi son moment pour publier son enquête sur le maquillage pour enfants. Alors que Mardi Gras était célébré ce 13 février, annonçant le début de la saison des carnavals dans les écoles, le magazine de consommation révèle que certains produits de maquillage pour enfants, et notamment pour les filles, contiennent des perturbateurs endocriniens et d’autres substances à risque.
« Des perturbateurs endocriniens potentiels comme le propylparabène, du phénoxyéthanol, des phtalates... des ingrédients soupçonnés de risques toxiques sérieux sont légion dans les gammes de produits de beauté pour petites filles », assure ainsi le magazine, édité par l'Institut national de la consommation (INC).
Un gloss, de l’ombre à paupières et du fard à joues épinglés
Le magazine donne des exemples de produits de maquillage qu’il vaut mieux éviter, car contenant des substances indésirables et néfastes pour nos enfants.
Il pointe notamment du doigt un gloss “Reine des Neiges” de Disney (marque Markwins), qui contient un filtre UV, l’octocrylène, un allergisant et « perturbateur endocrinien potentiel ». Ce gloss contient en outre du phénoxyéthanol, « un conservateur soupçonné de toxicité ».
Une ombre à paupières et des fards à joues de la marque Claire’s sont aussi épinglés, car ils contiennent du propylparabène, un perturbateur endocrinien. Le magazine dénonce également l’absence de liste d’ingrédients sur plusieurs produits de maquillage pour enfant de la marque Claire’s. Preuve pour le magazine que les marques ne subissent pas assez de pression pour fournir ces informations cruciales, et pourtant obligatoires.
Une palette de maquillage de la marque Fashion’z est aussi citée, car elle contient elle aussi du phénoxyéthanol.
Le maquillage pour enfants n’est pas un jouet comme les autres
Pour le magazine de consommation, les parents, qui prennent pourtant de plus en plus l’habitude de vérifier la liste des ingrédients des produits qu’ils achètent, considèrent encore souvent le maquillage pour enfants comme un jouet comme un autre, sans risque pour la santé. Car les enfants, qui sont plus fragiles que les adultes et dont les systèmes hormonaux ne sont pas encore totalement constitués, ont en outre tendance à toucher le maquillage plus que de raison, voire à en avaler, notamment dans le cas du gloss ou du vernis à ongles.
Quant à la question de l’hypersexualisation des fillettes, le magazine, qui appelle les psychologues à prendre position, se demande s’il est bien bon pour les petites filles de se maquiller “comme les grandes” à un si jeune âge… La question reste ouverte.
Source : Le Télégramme