Une étude réalisée pour Science Alert, montre l’impact des traumatismes vécus dans l’enfance sur la santé physique à l’âge adulte. L’étude a porté sur plus de 78 000 femmes norvégiennes. Ces dernières avaient été victimes, durant leur enfance, de diverses formes de maltraitance : physique, sexuelle, émotionnelle.
Le stress peut exacerber les maladies auto-immunes
Toute maltraitance entraîne un stress important. Or, comme l’explique Karine Eid Haudeland, la directrice de la recherche : « Les abus et les négligences dans un foyer dysfonctionnel sont des sources extrêmes de stress. »
L’association APF France Handicap précise que « le stress a un impact négatif sur les réponses immunitaires de l’organisme : il les affaiblit, plusieurs études scientifiques le prouvent ».
Les maltraitances favoriseraient la sclérose en plaques
L’étude a montré que sur les 300 femmes atteintes de sclérose en plaques, une sur quatre, soit 25 %, avaient été victimes de maltraitances durant l’enfance. Selon la forme de maltraitance, le risque n’est pas le même. Il est accru de 65 % avec les violences sexuelles, et entre 66 et 93 % en cas de traumatismes multiples. Existe-t-il pour autant un lien direct de cause à effet ? L’étude précise que les maltraitances viendraient accroître le risque de développer la maladie chez des personnes déjà exposées pour des raisons génétiques ou liées à leur mode de vie.
L’association APF France Handicap rappelle que “Le stress peut être un facteur déclenchant de la sclérose en plaques ou un accélérateur des poussées.”