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Maltraitance : les traumatismes augmenteraient le risque de sclérose en plaques

Publié le par Véronique Bertrand

Le nombre d’enfants maltraités est important : en France, plus de 50 000 par an environ. Et dans 95 % des cas, ces violences sont opérées par la famille proche. Elles ont des conséquences psychologiques, bien sûr, mais peuvent aussi avoir un retentissement sur la santé physique.

Une étude réalisée pour Science Alert, montre l’impact des traumatismes vécus dans l’enfance sur la santé physique à l’âge adulte. L’étude a porté sur plus de 78 000 femmes norvégiennes. Ces dernières avaient été victimes, durant leur enfance, de diverses formes de maltraitance : physique, sexuelle, émotionnelle.

Le stress peut exacerber les maladies auto-immunes

Toute maltraitance entraîne un stress important. Or, comme l’explique Karine Eid Haudeland, la directrice de la recherche : « Les abus et les négligences dans un foyer dysfonctionnel sont des sources extrêmes de stress. »

L’association APF France Handicap précise que « le stress a un impact négatif sur les réponses immunitaires de l’organisme : il les affaiblit, plusieurs études scientifiques le prouvent ».

Les maltraitances favoriseraient la sclérose en plaques

L’étude a montré que sur les 300 femmes atteintes de sclérose en plaques, une sur quatre, soit 25 %, avaient été victimes de maltraitances durant l’enfance. Selon la forme de maltraitance, le risque n’est pas le même. Il est accru de 65 % avec les violences sexuelles, et entre 66 et 93 % en cas de traumatismes multiples. Existe-t-il pour autant un lien direct de cause à effet ? L’étude précise que les maltraitances viendraient accroître le risque de développer la maladie chez des personnes déjà exposées pour des raisons génétiques ou liées à leur mode de vie. 

L’association APF France Handicap rappelle que “Le stress peut être un facteur déclenchant de la sclérose en plaques ou un accélérateur des poussées.”