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L'obligation vaccinale chez l'enfant sera étendue à 11 vaccins

Publié le par Alexandra Bresson

Comme l'a annoncé le Premier ministre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, va proposer au Parlement de rendre obligatoires 8 vaccins supplémentaires jusqu’alors recommandés pour la petite enfance, en complément des 3 vaccins actuellement obligatoires.

Une vaccination obligatoire contre 11 maladies au lieu de 3 actuellement chez les enfants, voici ce qui sera prévu à partir de 2018. En clair, les vaccins contre l’Haemophilus influenzae de type B, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C, le pneumocoque seront désormais obligatoires. Les vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite le resteront. Une décision du gouvernement qui, selon le ministère de la Santé, répond à une nécessité de santé publique. « La France a des taux de couverture vaccinale meilleurs que les autres pays pour les vaccins obligatoires, mais ils sont en revanche très insuffisants pour la plupart des vaccins recommandés », explique-t-il.

Se protéger et protéger les autres

Cette couverture vaccinale insuffisante a conduit à la réémergence de certaines maladies, notamment la rougeole ces derniers mois, et engendré des hospitalisations et des décès qui étaient évitables. Ces maladies transmissibles sont en effet très dangereuses pour les enfants et les personnes les plus fragiles. Le ministère de la Santé précise ainsi que « la vaccination n’est pas seulement un acte individuel, elle est également destinée à protéger son entourage ». Selon ses chiffres, avant la généralisation de la vaccination, on déplorait annuellement 3 000 décès par diphtérie et 200 décès d’enfants par poliomyélite. Le tétanos entraînait quant à lui 1 000 décès par an, contre moins de 5 aujourd'hui.

En pratique, l’extension à 11 vaccins obligatoires représente 10 injections pour les enfants, étalées sur 2 ans. « Au moins 70 % des enfants connaissent déjà ces 10 injections sur 2 ans, et 80 % plus de 8 injections », affirme le ministère. Tous les vaccins obligatoires seront pris en charge à 100 % : 65 % de leur prix est remboursé par l’Assurance maladie, 35 % par les assurances complémentaires qui offrent un « contrat responsable ». Par ailleurs, un rendez-vous annuel sera instauré pour faire l’état des lieux de la vaccination dans le pays : progression de la couverture vaccinale, épidémiologie des maladies concernées, pharmacovigilance, nécessité de faire évoluer la liste des vaccins obligatoires…

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