Le drame remonte au 1er août. Lilou, 11 ans, souffre d’une scoliose qui handicape son quotidien. Elle doit être opérée au CHRU de Brest pour améliorer sa situation. L’opération se passe mal. L’avocat des parents de la petite fille, qui ont porté plainte contre l’établissement, indique à France Bleu : « Un interne a procédé à une intubation, un événement indésirable est survenu durant ces manœuvres anesthésiques qui a conduit à la perforation de la trachée et à la diffusion de l’air dans le thorax. »
La petite Lilou est ensuite transférée dans un service de réanimation. Les médecins se veulent confiants et envisagent de reprogrammer l’opération, dans les jours qui suivent. Malheureusement, les choses ne se passent pas comme prévu. L'avocat des parents précise à BFMTV que les médecins se rendent compte lors d'une prise de sang, aux alentours de 22 heures, que Lilou manque d'oxygène et que ses organes sont en souffrance.
Mort de Lilou : une situation "pas bien prise en compte" ?
L’équipe de soins aurait décider de programmer une opération pour le lendemain matin, à 5h. Malheureusement, l’état de Lilou se dégrade très rapidement et elle est déclarée en état de mort cérébrale le 2 août, avant l’opération. Elle est débranchée le 3 août. L’avocat des parents de Lilou détaille sur BFMTV : « Les perforations trachéales, ça peut arriver, c’est un aléa thérapeutique, mais c’est surtout dans les suites où il semble y avoir une situation pas bien prise en compte ». Il assure que la petite fille aurait pu être sauvée, malgré la perforation.
Le CHRU de Brest n’a fait aucun commentaire sur le drame. L’établissement a présenté ses excuses aux parents de Lilou et une enquête pour homicide involontaire a été ouverte par le parquet de Brest. La famille a été reçue par la direction et les mots prononcés ont profondément meurtri les parents de Lilou. Leur avocat explique sur BFMTV : « La direction leur a expliqué qu’elle ne savait pas vraiment encore, un mois après les faits, ce qu’il s’était passé, qu’il y avait certainement eu des erreurs mais pas des fautes, et ça, ce sont des termes qui les ont particulièrement blessés. C’est contre ces termes-là qu’ils veulent se battre. » Il déplore avoir le sentiment que des choses puissent être cachées. Le procureur a demandé des expertises médicales supplémentaire pour faire la lumière sur ce drame.
Mort de Lilou au CHU de Brest: "On a le sentiment que des choses nous sont cachées" affirme l'avocat de la famille pic.twitter.com/vlHe3pGiGB
— BFMTV (@BFMTV) September 15, 2023