En 2023, il y a eu 48 000 naissances en moins comparé à 2022, soit une baisse de 6,6 %. C'est pourquoi le président de la République, Emmanuel Macron, a parlé d'un "réarmement démographique".
En 2022, le Pr Samir Hamamah, gynécologue, avait remis au gouvernement un rapport sur les causes de l'infertilité. Interviewé par Univadis, il a expliqué les raisons de l'infertilité masculine et féminine.
La santé masculine altérée
Le Pr Samir Hamamah alerte : « La santé masculine reproductive est complètement altérée. Un petit-fils a 50 % de spermatozoïdes de moins que son grand-père. Sans compter le syndrome du micro-pénis, le cancer des testicules... »
Ces problèmes d 'infertilité ont plusieurs causes : la fertilité diminue avec l'âge, or la moyenne d'âge du 1er enfant est autour de 31 ans contre 24 ans il y a 30 ans. En 2022, 30 % des enfants nés en France avaient un père âgé de 38 ans et plus.
Autre cause d'infertilité : les perturbateurs endocriniens qui sont plus d'une centaine dans notre vie quotidienne et qui parasitent le système de régulation hormonale. A ce sujet, comme il existe le Nutriscore pour l'alimentation, le Pr Samir Hamamah préconise la création d'un logo reprotoxique.
Des spécialistes peu concernés
L'infertilité masculine intéresse (malheureusement) peu ! Effectivement, comme le dit le Pr Samir Hamamah : « il y a 1 330 urologues en France et il n'y a même pas une petite cinquantaine d'entre eux qui s'intéressent à la prise en charge de l'homme infertile. »
Faire de la prévention dès l'adolescence
Actuellement, que ce soit à l'école, au collège ou au lycée trois séances d'information et d'éducation à la sexualité sont organisées chaque année. Pour le Pr Samir Hamamah, il est important de ne pas parler que de contraception, de maladies sexuellement transmissibles ou d'IVG. Il faut aussi aborder la santé reproductive et expliquer l'impact sur cette dernière de l'hygiène de vie.