Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Les parents de la petite Shiloh, morte d’un cancer du sein à 13 ans, portent plainte

Publié le par Estelle Hersaint

Le 8 décembre 2021, Shiloh, une jeune fille de 13 ans, mourait d’un cancer du sein. Dans une lettre envoyée au procureur de la République de Pontoise mardi 30 mai dernier, ses parents dénoncent une mise en danger de la vie d’autrui et des blessures involontaires.

Un nouveau combat s’annonce. Mais Diane et Modibo, les parents de Shiloh, sont prêts. Quand leur petite fille a contracté un cancer du sein à 13 ans, personne n’y croyait. Pas même les médecins. Mais après 10 mois de lutte, la jeune fille meurt le 8 décembre 2021 d’une tumeur très rare, un angiosarcome mammaire de type II. Un drame incompréhensible pour lequel ses parents ont besoin de réponses.

Mardi 30 mai dernier, ils ont tous les deux envoyé une lettre au procureur de la République de Pontoise pour porter plainte contre X. Selon nos confrères du Parisien qui ont pu lire le courrier, ils dénoncent une mise en danger de la vie d’autrui et des blessures involontaires.

Une grave exposition à des métaux lourds

Après plusieurs analyses des cheveux de Shiloh à l’âge de 3 ans, ses parents découvrent qu’elle a en fait été exposée très tôt à des métaux lourds, comme le bismuth et l’étain. Des métaux connus pour leur toxicité. Selon l’article du Parisien, le rapport d’analyse détaille que « l’intoxication au bismuth peut mimer une démence d’Alzheimer » ; ou encore que l’étain peut causer un « dysfonctionnement du système immunitaire, (une) altération des chromosomes, (une) carence en globules rouges, (des) dommages au cerveau, dépressions ».

Quelques semaines avant son décès, d’autres analyses de ses cheveux révèlent aussi la présente d’antimoine, qui au-delà de causer de réels problèmes au niveau gastro-intestinal peut, à forte dose, provoquer des problèmes cardiaques et pourrait être cancérogène, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Du titane a aussi été trouvé : un métal pouvant entraîner des problèmes pulmonaires, voire être considéré comme cancérogène, toujours selon l’Anses.

Un environnement pollué

Ayant vécu pendant plusieurs années à côté d’un garage automobile, les parents de Shiloh craignent que l’environnement dans lequel ils ont élevé leur enfant n’ait pas été suffisamment sain. Ils suspectent aussi les activités industrielles qui ont eu lieu à quelques mètres de l’école de la jeune fille.

« Nous avons cru protéger notre fille de tout, sauf d’un mal invisible, la pollution environnementale. Shiloh était domiciliée de 2008 à 2018 au 47, chaussée Jules-César à Franconville, encerclée de zones potentiellement dangereuses pour la santé. Nous l’ignorions », ont-ils écrit dans leur plainte.